Y-a-t-il trop de chats et de chiens à Montréal? La question se pose lorsqu'on sait que plus de 20 000 animaux de compagnie se retrouvent chaque année dans les refuges de la métropole et que la moitié d'entre eux doivent être euthanasiés, faute d'avoir trouvé une famille.
Ces données, obtenues en primeur par TVA Nouvelles, seront rendues publiques demain par la Ville de Montréal dans le cadre de la journée nationale de la stérilisation animale.
Selon la Ville, de 70 à 80% des animaux admis dans les refuges sur son territoire ne sont pas stérilisés; fait qui n'est pas étranger au phénomène de surpopulation.
«Le meilleur moyen de rétablir la situation est de prévenir les naissances en faisant stériliser son animal. Chaque stérilisation peut avoir un impact majeur sur la population totale; par exemple, il est reconnu qu'un seul couple de chats fertiles peut constituer la racine d'un arbre généalogique comptant quelques dizaines de milliers de chatons», explique l'administration municipale.
Pour tenter d'inciter les citoyens à faire stériliser leurs animaux de compagnie, plusieurs arrondissements offrent un tarif réduit pour l'enregistrement des chats et des chiens stérilisés. Ainsi, l'enregistrement d'un chat stérilisé coûte en moyenne 5$ alors qu'il faut débourser plus du triple (16$) pour un félin qui n'a pas été stérilisé. Dans les cas des chiens, le montant passe en moyenne de 33 à 24$.
«C'est un incitatif. On veut éviter un maximum d'euthanasies. C'est vraiment le but ultime de cette promotion», affirme André Hamel, chef de division gestion animalière, à la Ville de Montréal.
La Ville dit avoir capturé puis stérilisé plus de 2000 chats retrouvés dans les rues en 2013.