Deux policiers de Québec ont écopé respectivement de 36 et 26 jours de suspension sans solde, lundi, après avoir volontairement arrêté un citoyen pour ivresse et produit un faux rapport de police par simple esprit de vengeance.
Hubert Corriveau et Nelson Cloutier vont payer cher leurs agissements du 29 mars 2009 alors qu'ils menaient une opération de prévention contre la consommation d'alcool dans un bar de l'arrondissement de Beauport.
Vers 0h30, voyant les patrouilleurs à l'intérieur du Dooly's, le plaignant avait alors dit à une serveuse, «regarde-moi le bas cul» en désignant l'agent Cloutier.
Malgré l'insulte, ceux-ci avaient quitté sans intervenir avant de revenir sur place deux heures plus tard et de voir le plaignant à l'extérieur, fumant une cigarette.
Prétextant qu'il était ivre, les policiers ont immédiatement procédé à son arrestation de façon musclée, signant un faux rapport de police pour justifier l'arrestation.
Dans sa décision, le comité de déontologie a jugé que le travail des policiers avait été motivé par la «vengeance» et la «malice».
D'abord parce qu'il a été démontré que le plaignant «n'était pas ivre et que son arrestation pour ce motif constituait des représailles pour ses propos tenus».
Les commissaires estiment également qu'il y avait préméditation dans les agissements des policiers.
«Avant même de reconduire [le plaignant] près de chez lui, les policiers ont inscrit dans leur rapport que l'habitacle du véhicule de patrouille s'était rempli d'une odeur d'alcool durant son transport.»
S'il estime que «ce n'était pas la meilleure» idée d'insulter le policier, les agents devaient savoir qu'ils s'exposent à ce genre de commentaire, a jugé le comité.
Hubert Corriveau avait déjà suspendu deux jours pour avoir utilisé une force plus grande que nécessaire dans un autre événement.