L'ex-premier ministre Bernard Landry s'est vidé le cœur et a réglé ses vieux comptes avec son ancien collègue, François Legault, chef de la Coalition avenir Québec.
«Je suis venu moi-même faire du porte-à-porte pour François Legault dans Rousseau», a souligné M. Landry, de passage mercredi soir dans la circonscription de L'Assomption afin d'appuyer la candidature de son ami, l'économiste Pierre Paquette, au Parti québécois (PQ).
«Je suis venu faire des assemblées en sa faveur. Je l'ai eu membre de mon gouvernement. Et, je ne comprends pas ce qui est arrivé. C'est inexplicable», a souligné l'ancien premier ministre.
«Imaginez-vous que, quand il était dans mon gouvernement, c'était le plus ardent défenseur de l'indépendance, a-t-il souligné. C'est correct de changer d'idée, mais quand on change, il faut avoir des convictions profondes et des raisons profondes, pas uniquement une ambition personnelle.»
Selon Bernard Landry, «c'est comme si le pape était devenu musulman».
«François Legault ne nous a jamais dit pourquoi avoir été souverainiste. Pas plus tard que la semaine dernière, il a déclaré qu'il voterait "non" sur un référendum», a-t-il dit devant plus d'une centaine de militants.
M. Landry en a rajouté en rappelant un mandat qu'il avait donné à François Legault. «En plus, je lui avais confié la mission, à lui, un comptable agréé, de préparer les budgets de l'indépendance, a-t-il dit. Et vous savez ce qu'il a fait. Il a démontré que l'indépendance nous rapporterait des milliards et des milliards de dollars chaque année et que le Canada est une imposture depuis que nous en faisions partie. Et là, il change de bord. J'ai été tenté de porter plainte à l'Ordre des comptables.»
Bernard Landry a fortement invité les militants péquistes à travailler très fort pour éviter que le chef de la Coalition avenir Québec retourne à l'Assemblée nationale
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