Pauline Marois a tenté jeudi de recentrer son message et d'éluder la question nationale, un thème dominant depuis l'entrée en scène de Pierre Karl Péladeau. La première ministre a même répondu à plusieurs questions à la place de son candidat-vedette.
«Nous sommes en campagne é-lec-to-rale, on n'est pas en campagne sur l'avenir du Québec, a dit la chef péquiste jeudi, de passage dans le secteur de Saint-Nicolas sur la Rive-Sud de Québec. Nous élisons un gouvernement pour diriger le Québec !»
Quand les Québécois vont-ils pouvoir voter sur l'avenir du Québec? «C'est une question hypothétique actuellement», a-t-elle souligné, avant de passer à la prochaine question.
Interrogé sur de nombreux sujets, Pierre Karl Péladeau, qui était aux côtés de Mme Marois, s'est contenté de répéter qu'il était à Québec «pour parler de l'économie et d'entrepreneurship. Et c'est bien ce que j'ai l'intention de faire».
PKP salue «l'évolution» du syndicalisme
Le magnat de la presse n'a été plus loquace que sur le syndicalisme. Pierre Karl Péladeau a salué «l'évolution» du syndicalisme au Québec.«Il y a eu des initiatives vraiment importantes qui ont été entreprises, je pense à la création du Fonds de solidarité, du Fondaction CSN», a-t-il dit.
«De plus en plus, il y a cette volonté de collaboration, il y a une espèce de symbiose au niveau de l'esprit des différents intervenants pour faire en sorte que nous allons gagner en équipe, a ajouté M. Péladeau. Nous allons gagner parce que nous allons créer des entreprises fortes, des entreprises qui sont en mesure d'exporter et de plus en plus, je sens cette mentalité exister également dans le mouvement syndical, ce n'est qu'une bonne chose pour le Québec.»
Pauline Marois a tenu à mettre son grain de sel et a assuré, pour ceux qui en douteraient, que M. Péladeau «adhère» au programme du PQ à ce chapitre. «Et nous n'avons pas l'intention de retoucher aux règles qui encadrent le syndicalisme au Québec», a-t-elle précisé.
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