Pauline Marois a repris sa tournée électorale vendredi matin en redoublant ses charges contre les troupes libérales de Philippe Couillard et en maintenant l'ambiguïté quant à ses intentions référendaires.
«M. Couillard voudrait vous faire croire que l'élection porte sur un référendum, c'est faux. Il n'y aura pas de référendum tant que les Québécois ne seront pas prêts. Ce n'est pas la priorité des Québécois», a répété la chef péquiste au lendemain du débat qui l'a opposée à ses trois adversaires. Mme Marois est apparue vendredi matin flanquée de Pierre Karl Péladeau et Bernard Drainville pour parler d'économie et de la charte de la laïcité.
À défaut de l'avoir fait pendant le débat, Pauline Marois s'est attaquée à l'intégrité des libéraux, rappelant qu'ils avaient voté à 11 reprises contre la tenue d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction et qu'ils s'étaient levés à maintes reprises pour applaudir l'ex-ministre de la Famille Tony Thomassi qui a dû quitter son siège de député après avoir été accusé d'abus de confiance et de trafic d'influence dans une affaire impliquant la firme BCIA.
«Philippe Couillard n'a jamais fait le ménage au sein du Parti libéral, a-t-elle souligné. Il nous propose la même recette avec plus de dettes et un déficit plus élevé. Ce qui m'inquiète c'est que Philippe Couillard veuille déchirer la charte (de la laïcité) et revenir au temps où le gouvernement refusait de se tenir debout sur nos valeurs. Le chef libéral veut céder nos droits sur (le pétrole) d'Anticosti. Le retour aux années libérales serait un véritable cauchemar», a assené Mme Marois.
Linda Goupil
Pauline Marois n'a pas voulu dire si elle allait ramener à l'ordre sa candidate dans Bellechasse, Linda Goupil, qui a déclaré sur les ondes du FM-93 à Québec qu'elle ne voulait pas personnellement de référendum au cours des quatre prochaines années. «Je n'ai pas entendu les propos de Mme Goupil (...) Elle va essentiellement dans le même sens, c'est-à-dire nous voulons nous faire élire pour renforcer le Québec, créer de l'emploi, adopter une charte de la laïcité, nous allons présenter un livre blanc sur l'avenir du Québec, on ne bousculera pas les Québécois. Nous en tiendrons lorsque les Québécois seront prêts s'i y a lieu.»
Sur la foi des sondages d'opinion, Bernard Drainville a soutenu que les Québécois appuient son projet de charte des valeurs. La chef péquiste a refusé de dire si elle consulterait les sondages pour vérifier l'humeur des Québécois au sujet de la souveraineté.
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