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Les propos de Couillard font réagir

Langue française dans les entreprises

Lors du face-à-face de jeudi soir, Philippe Couillard s'est exprimé à propos de la situation de la langue française dans les entreprises. «Même dans les petites PME, on demande que les gens soient capables de parler aux clients qui s'expriment en anglais», a affirmé le chef libéral.

Des propos qui ont fait sursauter le syndicaliste et professeur Gérald Larose.

L'ex-président de la CSN est d'avis qu'au Québec, on doit pouvoir travailler en français.

«Monsieur Couillard est passé par-dessus cette lutte. Il n'a pas de point de repère dans ce qu'on a entendu hier de ce qu'est le Québec. Et on a une langue commune. Ça m'a soufflé quand je l'ai entendu dans le débat.

Le français recule. S'il n'y a pas une extraordinaire vigilance et une volonté politique pour promouvoir le français, on est fait», martèle-t-il.

Qu'en est-il de la réalité sur le terrain?

«Le français est encore majoritairement utilisé dans les PME du Québec», soutient Martine Hébert, vice-présidente de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. Dans une usine d'assemblage de plaques d'acier de Longueuil, les employés soutiennent s'exprimer en français uniquement.

Le patron de cette usine, Jean-Michel Delarue, est pourtant d'un autre avis. «On exporte 80% de notre production aux États-Unis. Pour nous, l'anglais est prioritaire. Le marché est beaucoup à l'extérieur du Québec. Nos clients sont anglais. Si on parlait juste en francais, on ne pourrait pas survivre.»

Jean-Michel Delarue, co-propriétaire d'une usine d'assemblage de plaques d'acier (Crédit photo: TVA Nouvelles)

Pour ce propriétaire d'entreprise il n'est par contre pas un prérequis pour ses employés d'être bilingues. Lorsque des clients venant des États-Unis s'adressent à ses employés en anglais, il les accompagne et fait la traduction.

«On ne peut pas, dans une économie comme celle du Québec, vouloir plus de tourisme, des exportations et penser que tout va fonctionner uniquement en francais. Est-ce que forcément parce que le bilinguisme avance, le francais recule? Le débat est là», conclut Martine Hébert.

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