À lire aussi:
- Il aurait braqué à nouveau la même pharmacie
- Nouvelles accusations contre Vadeboncoeur
- Poursuite civile contre les quatre policiers
- Vidéo d'un suspect tabassé par des policiers
Déterminé à mettre fin à ses démêlés avec la justice, Alexis Vadeboncoeur, dont l'arrestation brutale a fait les manchettes en février 2013 a plaidé coupable, jeudi, au palais de justice de Trois-Rivières, à tous les chefs d'accusations pesant contre lui.
Le jeune homme de 20 ans écope d'une peine d'emprisonnement de 54 mois.
«Il était tendu et fatigué. C'était des jours stressants pour lui. Je pense qu'en bout de ligne, il va être content d'avoir mis fin à cette situation», a expliqué son avocat, Me René Duval.
Les faits reprochés à Vadeboncoeur étaient nombreux: deux vols qualifiés dont l'un avec arme, possession de drogues, introduction par effraction, entrave au travail des policiers, bris de condition.

Des erreurs stupides
Lors de sa comparution, Alexis Vadeboncoeur s'est excusé au juge Jacques Lacoursière. Il a avoué que ses actes étaient des erreurs dues à des problèmes de consommation et qu'il regrettait ses gestes.
«Ce sont des erreurs très bêtes. Le sommet de la bêtise. Je sais que c'est une série d'erreurs très graves et je vais payer ma dette, a-t-il dit. Je ne suis pas un criminel. J'ai de bonnes bases. Je viens d'une bonne famille, mais ma structure est toute croche. J'assume mes gestes. Ils pèsent lourd sur mes épaules.»
«Vos propos sont encourageants. Vous réalisez où vous êtes rendu», a rétorqué le juge Lacoursière aux excuses de l'accusé.
Une entente raisonnable
Les avocats de la Couronne et de la Défense ont suggéré une peine commune de 54 mois d'emprisonnement, que le juge a entériné. Comme la peine minimale pour un vol qualifié est de 48 mois, ils ne pouvaient demander une sentence moindre compte tenu de tous les autres chefs d'accusation.
Le juge Lacoursière a trouvé clémente la sentence demandée expliquant que les peines pour vol qualifié sont toujours sévères, car c'est l'un des crimes les plus graves après les meurtres.
À l'énoncé de la peine, la mère et la copine d'Alexis Vadeboncoeur ont toutes deux éclaté en sanglots.
Rappelons que les démarches civiles se poursuivent toujours contre les policiers de la Sécurité publique de Trois-Rivières qui ont procédé à l'arrestation d'Alexis Vadeboncoeur en mars 2013. Une caméra de surveillance du Cégep de Trois-Rivières avait capté l'arrestation brutale.