En Afghanistan, plusieurs milliers de familles vivent dans des conditions d'extrême pauvreté dans des camps de réfugiés. Sans ressources, certaines viennent à commettre l'irréparable.
Ce fut le cas de ce père, Taj Mohammad à Kabul. Cherchant désespérément une solution à tous ses problèmes, il a décidé de vendre sa fille de 7 ans, Naghma, en mariage à un jeune homme de 19 ans.
L'an dernier, la famille comprenant neuf enfants vivait dans un camp de réfugiés à Helmand en périphérie de Kaboul, afin d'éviter les bombardements. Leur nouvelle vie s'est finalement avérée tout aussi difficile.

Le petit frère de Naghma, seulement âgé de 3 ans, est mort de froid l'an passé durant l'hiver brutal, alors que sa mère avait été hospitalisée. Mohammad avait donc emprunté 2500$ pour payer les frais médicaux, mais n'a pu rembourser la dette. C'est à ce moment qu'il a décidé de vendre son enfant.
«C'était une décision très difficile. Tout le monde trahit leur enfant, mais de l'abandonner comme ça, c'était trop dur», de dire le père.
Même si le président de la communauté internationale afghane déplore ce genre de pratiques depuis les 12 dernières années, elles sont encore très courantes. Encore plus dans des endroits comme les camps de réfugiés.

Quand la commission des droits de la personne a été mise au courant, elle a contacté l'avocate Kimberley Motley. Travaillant pour représenter les femmes afghanes victimes de violence, elle a réussi à sortir Naghma de son mariage pour la ramener à sa famille et a finalement payé la dette.
«Quand je n'arrivais pas à rembourser la dette, je me suis senti jeté au feu. Une personne est venue me sauver et cette personne... c'est Kim», de conclure le père de la petite Naghma.