Vous êtes chez le vétérinaire avec votre chien ou votre chat. On vous propose des vaccins et des soins qui vous coûteront des centaines de dollars. Mais est-ce bien nécessaire ? Voilà un questionnement vécu par plusieurs des propriétaires des 2,5 millions d’animaux de compagnie au Québec.
Avoir un animal de compagnie peut coûter cher, très cher. Par-dessus tout, c'est la loi du libre marché qui règne.
Les vétérinaires sont libres de facturer le montant qu'ils désirent.
Dans une enquête faite avec des caméras cachées présentée ce soir à J.E., vous verrez comment les diagnostics varient et à quel point votre facture peut être salée.
À l'aide d'une collaboratrice, Romy, un bouvier bernois femelle en parfaite santé, J.E. est allé visiter cinq vétérinaires choisis au hasard.
Selon nos experts vétérinaires, mis au courant de notre démarche, Romy est en parfaite santé et ses vaccins sont à jour.
Des diagnostics variables
C'est au niveau des vaccins que les différences entre les conseils et les prix sont les plus grands. Un seul des cinq vétérinaires n'a prescrit aucun vaccin à notre chien.
L'opération permet de voir comment pour les autres, les factures grimpent rapidement, pour se chiffrer parfois plus de cinq fois plus cher.
Plusieurs propriétaires d'animal domestique sont parfois surpris de voir comment les frais s'accumulent sans avoir de moyens sur le champ de pouvoir déterminer la pertinence des soins suggérés par leur vétérinaire.
Pour l'Ordre des vétérinaires, la différence entre les cliniques est normale.
«La science médicale n'est pas exacte. On n'a pas de recette qui s'applique de façon générale à tous les patients», a affirmé le Dr. Joël Bergeron, président de l'Ordre.
«L'Association de médecine vétérinaire du Québec propose un guide tarifaire, mais libre aux établissements de le suivre, d'aller au-delà, en-deçà.» Ce sont donc les médecins vétérinaires qui déterminent, en fin de compte, le prix pour les soins prodigués.
Dans le lot de consultations, un vétérinaire nous a également suggéré de faire des radiographies de la hanche. Romy est un bouvier bernois, elle est donc sujette aux problèmes de hanche. Si les résultats ce sont révélés peu concluant, la facture elle, fut de 119 $.
Tous les vétérinaires nous ont conseillé de la garder mince. Deux d'entre eux lui attribuaient une taille parfaite, les autres trouvaient qu'elle souffrait d'embonpoint. Et qui dit poids en trop dit nourriture.
On nous a proposé toutes sortes de diètes, avec des prix frôlant les 85 $ par mois.
Vaccins, crème, diète, nourriture et produits connexes, il est difficile de s'y retrouver.
«L'important est de trouver un médecin vétérinaire en qui on a confiance. Et avoir la possibilité de prendre contact avec un professionnel, c'est d'abord de s'assurer d'avoir la meilleure qualité de soin possible», a ajouté le Dr. Bergeron.
Les propriétaires d'animaux de compagnie pourront s'identifier à cette enquête en caméra cachée présentée ce soir à J.E. à 19 h sur TVA.