L'Institut Fraser soutient que le taux de surpoids de la population canadienne n'est pas alarmant.
Selon une nouvelle étude publiée lundi par cet organisme de recherche en politiques publiques, le taux de surpoids de la population canadienne a été stable de 2003 à 2012, tandis que le taux d'obésité est passé de 15,3 à 18,4 % et est demeuré stable depuis 2009.
Chez les jeunes de 12 à 17 ans, les taux de surpoids et d'obésité sont aussi stables depuis 2005.
«Malgré les affirmations de certains politiciens, médias et partisans de la santé publique, il n'y a pas, au Canada, d'épidémie d'obésité causant un grand nombre de maladies et de décès», a indiqué Nadeem Esmail, directeur de la recherche sur les politiques de santé de l'Institut Fraser, par voie de communiqué.
En examinant des recherches sur le sujet, l'Institut Fraser conclut que les personnes légèrement obèses (selon leur indice de masse corporelle) ne présentent pas nécessairement plus de risques de décès prématurés que les personnes de poids «normal».
En fait, selon M. Esmail, le taux de mortalité des personnes en surpoids (mais non obèses), toutes causes confondues, pourrait bien être plus faible que celui des personnes de poids normal, et nettement plus faible que celui des personnes de poids insuffisant.
«Le fardeau imposé par l'obésité au système canadien de soins de santé pourrait être largement surestimé», a dit Nadeem Esmail qui soutient que l'État ne devrait pas intervenir pour éviter la prolifération de la malbouffe.