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La police craignait un pacte de suicide

Lorsque les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) se sont rendus chez Tom Harding le 25 février dernier, ils craignaient qu'il ait conclu un pacte de suicide avec son fils.

Des sources consultées par notre Bureau d'enquête nous ont confirmé que l'intervention policière à son domicile de Farnham était liée à la santé psychologique du conducteur du train officiellement mis en accusation hier.

«Dans les heures qui ont précédé l'arrivée des agents sur place, Tom Harding aurait manifesté à plusieurs reprises son désarroi face à sa présumée responsabilité dans la catastrophe ferroviaire et exprimé des idées suicidaires, nous a confié une source. C'est là que son fils lui aurait dit qu'il ne le laisserait pas partir tout seul.»

«Tom nous inquiétait tous», rapporte une femme qui lui a parlé à plusieurs reprises depuis la tragédie du 6 juillet 2013.

Les policiers qui se sont rendus au domicile de la rue Saint-Grégoire ont constaté que l'employé des chemins de fer avait les idées troubles, mais ils ont aussi eu «toute une surprise» selon nos sources.

Véritable arsenal

«Harding dormait avec une arme de poing de calibre 45 chargée sous son oreiller», raconte une source bien au fait de l'intervention policière.

C'est finalement ce qui s'apparente à un véritable arsenal qui a été découvert au domicile de celui qui est maintenant accusé de négligence criminelle. Une fouille complète de la maison a permis de trouver neuf armes différentes, dont certaines n'étaient pas enregistrées et d'autres mal entreposées.

«Il y avait sept armes longues et deux armes de poing, rapporte notre source.

Intervention questionnée

Depuis l'arrestation de son client, l'avocat de l'accusé dénonce vivement l'intervention du Groupe tactique d'intervention (GTI) chez Tom Harding.

Les experts du domaine policier interrogés par notre Bureau d'enquête croient pourtant que la SQ n'avait d'autre choix que d'utiliser le SWAT pour arrêter leur suspect.

«La SQ ne pouvait pas envoyer de simples agents pour procéder à l'arrestation quand même! Moi, j'aurais vérifié s'il était seul à la maison, j'aurais cerné le domicile et l'aurais invité à sortir», évalue l'ex-commandant du SPVM, Richard Dupuis.

Selon l'enquêteur privé, Claude Sarrazin, la question est encore plus tranchée. «Dans un contexte comme celui-là, le cocktail est littéralement explosif, il semble tout à fait justifié d'utiliser le SWAT.»

La SQ a brièvement commenté l'arrestation en soirée. «Toutes les interventions de cette nature font l'objet d'une évaluation de risques. Le plan qui a été déployé, dans ce cas-ci comme dans d'autres, a été conçu en fonction d'un risque minutieusement calculé», a affirmé le lieutenant Guy Lapointe.

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