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Seulement sept freins à main sur le train

Il n'y avait que sept freins à main appliqués sur le train de la Montreal Maine and Atlantic (MMA) responsable de la tragédie de Lac-Mégantic. Ces nouvelles informations sont dévoilées dans des documents de Cour obtenus par notre Bureau d'enquête et le quotidien The Gazette.

Ces documents rédigés par le Service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la Sûreté du Québec (SQ), dévoilent les premières déclarations du chef de train Thomas Harding, quelques heures après avoir laissé sans surveillance, le convoi de 72 wagons de pétrole brut à Nantes.

«Il (Thomas Harding) mentionne avoir immobilisé le train avec les freins à air, il est sorti de la locomotive et il a appliqué sept freins manuels», relate la première déclaration écrite du chef de train à la Sûreté du Québec.

Selon le guide d'instruction de la MMA obtenu en cours d'enquête, «il est indiqué que pour un convoi de 70 à 79 wagons, il doit y avoir un nombre minimum de 9 freins manuels».

Le 13 mai dernier, Tom Harding, le contrôleur ferroviaire de la MMA, Richard Labrie et son directeur de l'exploitation Jean Demaître ont été accusés de négligence criminelle causant la mort de 47 personnes.

L'incendie de la locomotive à Nantes

L'attention des enquêteurs se porte également sur l'incendie de la locomotive 5017, sur le faux plat de Nantes, qui s'est déclaré moins de deux heures avant que le convoi ne commence sa course folle vers le centre-ville de Lac-Mégantic.

Thomas Harding a été avisé de l'incendie alors qu'il se trouvait dans sa chambre d'hôtel par le directeur de l'exploitation de la MMA, Richard Labrie.

«Il (Tom Harding) lui a demandé s'il pouvait faire quoi que ce soit, mais il s'est faire répondre que non... Donc M. Harding n'est pas retourné s'assurer que la situation du train était sécuritaire», selon sa version des faits.

Experts indépendants

La plupart des chefs de train de la MMA interrogés avouent aussi appliquer beaucoup plus de freins manuels (entre 10 et 15) lorsque leur convoi est stationné à Nantes.

«En prenant compte du poids, de la longueur et de la pente du chemin de fer, le convoi aurait dû avoir 15 wagons avec le frein manuel actionné», selon l'expert indépendant engagé par la police, Steve Callaghan.

Réactions à Lac-Mégantic

Plus tard en journée, Colette-Roy Laroche et le ministre Christian Paradis, ont réagi à la nouvelle: «Depuis le début de la catastrophe, on apprend fréquemment des faits sur la tragédie qui nous font sourciller.  Il faut réclamer des mesures de sécurité plus grandes», insiste la mairesse.

«Ce qui est choquant, c'est quand on voit qu'il y a une réglementation en place et qu'on entend que des gens puissent ne pas avoir respecté les directives.  Des gens sont accusés au criminel, on verra la preuve qui sera déployée contre eux et ils feront face à la justice», a déclaré le ministre Paradis, qui  était à Lac-Mégantic avec le ministre Denis Lebel pour annoncer deux mesures relativement à la relance économique de la région.

Le gouvernement Harper s'engage à investir dans la réalisation d'un parcours touristique culturel dans le futur centre-ville de Lac-Mégantic.

D'autres projets visant à remettre sur pied la ville ont également été dévoilés lors de ces conférences de presse.

Les sommes révélées aujourd'hui s'inscrivent dans l'enveloppe de 60 millions de dollars annoncés par Ottawa l'été dernier, pour la reconstruction de Lac-Mégantic.

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