La poursuite au civil de 2,3 millions de dollars qu'avait intentée Alexis Vadeboncoeur contre la Ville de Trois-Rivières et quatre policiers qui l'avaient battu, pourrait être compromise.
Alexis Vadeboncoeur demandait compensation pour les blessures subies à la suite de cette arrestation et pour atteinte à sa dignité.
La Cour supérieure a toutefois rejeté l'extension de délai demandé par l'avocat de Vadeboncoeur, Me René Duval. Lorsqu'une poursuite est intentée au civil, le demandeur dispose de 180 jours pour s'inscrire aux enquêtes et auditions.
La date pour la cause de Vadebonoeur était fixée au 29 janvier, mais celui-ci s'était enfui de sa maison de thérapie. Introuvable, il ne s'est jamais présenté en cour.
Le juge de la Cour supérieure indique que l'avocat de Vadeboncoeur aurait dû poursuivre les démarches judiciaires s'il voulait en arriver à un résultat.
L'avocat de Vadeboncoeur compte en appeler de cette décision. «Son jugement me semble aller à l'encontre de principes qui ont été établis pour la Cour d'appel du Québec. (...) Je n'avais pas de communication avec lui pour des raisons évidentes. Je vois mal comment j'aurais pu souscrire à un affidavit pour expliquer pourquoi M. Vadeboncoeur ne s'était pas présenté. Tout ce que je savais c'est qu'il avait quitté la maison de thérapie», a-t-il expliqué à TVA Nouvelles.
Les policiers doivent néanmoins répondre à des accusations criminelles. Ils sont notamment accusés de voies de fait causant des lésions corporelles, et également de tentative d'entrave.