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Michel Robichaud grand gagnant à Granby

Festival international de la chanson

Cinq univers, cinq singularités. Décidément, il y en avait pour tous les goûts à la finale de la 46e édition du Festival international de la chanson de Granby (FICG), samedi soir au Palace de Granby.

Au terme d'une soirée forte en émotions, c'est finalement l'auteur-compositeur-interprète Michel Robichaud qui a remporté les honneurs.

Grâce à son folk progressif et sa livraison intimiste empreinte d'humilité, Robichaud a mérité plus de 40 000$ en prix et en bourses. Visiblement ébahi par l'annonce de son couronnement, le chansonnier a tenu à rendre hommage aux habitants de Granby qu'il considère comme de véritables mélomanes.

«Si jamais toute l'industrie plante, je suis sûr que dans 100 ans il va encore y avoir une communauté d'écouteurs de musique francophone à Granby», a-t-il dit, reconnaissant.
Animée par Marina Orsini, la soirée visant à célébrer le meilleur de la nouvelle musique francophone a été ponctuée d'une prestation de trois chansons de chacun des cinq finalistes, choisis à travers plus de 200 candidats.

Des prix pour tout le monde

C'est tout d'abord le groupe rock déjanté Soucy qui a investi la scène du Palace. Mené par l'irrévérencieux Cédric Soucy, la troupe a livré une prestation pour le moins fougueuse, incluant accoutrements colorés, mise en scène saugrenue et interventions décalées. «Granby, vous êtes sexy... mais j'suis pas mal plus sexy que vous autres !», a lancé le chanteur à une foule amusée. Grâce à son originalité, le groupe a remporté le prix Artisti d'une valeur de 1500$.

De son côté, l'Ivoirienne d'origine Kelly Bado a mis de l'avant son naturel. Même si son jazz teinté de soul ne redoublait pas d'originalité, sa performance a été rehaussée par diverses confidences mémorables. «Ma mère me dit souvent d'être très patiente... Mon problème là-dedans, c'est que, jusqu'à présent, je suis célibataire. Je me fais belle, mais y'a personne qui s'avance», a-t-elle confié. La chanteuse a notamment récolté le prix «Coup de cœur» Franco-fête de Toronto, qui lui permettra de donner un spectacle rémunéré lors de l'évènement l'an prochain.

Le jeune verbomoteur de 18 ans Émile Bilodeau a apporté un vent de fraîcheur à la soirée avec son folk «comico-identitaire». Sa volubilité quasi-hyperactive a conquis la foule. «Merci Marina, ça faisait longtemps que j'm'étais pas fait ‘‘cruiser'' de même !», a-t-il lancé, après une présentation pour le moins élogieuse de l'animatrice. Le musicien a reçu un nombre de prix assez impressionnant, notamment le prix de la presse Jacques-Cossette (d'une valeur de 1000$) et le prix Francofolies de Montréal, qui lui donnera la chance de performer au festival l'an prochain.

Dernier finaliste à monter sur scène, Antoine Lachance a livré sa pop-rock aux effluves électro avec beaucoup d'aisance, raflant au passage le généreux prix Étoiles Galaxie d'une valeur de 300$. Il a touché la foule en dédiant une chanson à son père atteint d'un cancer du cerveau.
Juste avant le dévoilement des différents prix, la porte-parole de cette 46e édition et gagnante du FICG en 1989, Lynda Lemay, a offert une prestation toute en douceur. Invité-surprise de la soirée, le chansonnier français Yves Duteil a chanté son classique «La langue de chez nous» en chœur avec Lemay, Orsini et tous les finalistes.

Le jury était composé d'une centaine de professionnels de l'industrie de la musique provenant d'un peu partout à travers la francophonie.

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