Des centaines de photos ont été montrées hier aux jurés qui auront à décider du sort de Luka Rocco Magnotta dont celles de son appartement montréalais où le meurtre de Jun Lin a été commis en mai 2012.
Des clichés du parc Angrigon où la tête de la victime chinoise de 33 ans a été découverte et une lettre de menaces destinée au premier ministre Stephen Harper et sa femme Laureen ont aussi été présentés en preuve au deuxième jour du procès de Magnotta, mardi, au palais de justice de Montréal.
Une technicienne en scène de crime Caroline Simoneau du SPVM a de plus expliqué que quelques semaines après l'homicide de Jun Lin et son démembrement, elle avait dû analyser les colis que Magnotta reconnaît avoir envoyés par la poste à Ottawa et dans des écoles de Vancouver.
Mme Simoneau a raconté entre autres que les paquets avaient été soigneusement préparés par l'accusé, qu'il s'y trouvait un sac-cadeau noir, du papier de soie rose et des cœurs avaient même été dessinés au fond des boîtes.
Magnotta, né Eric Clinton Newman, a plaidé non coupable, mais son avocat, Luc Leclair, invoquera pour la défense de son client, l' article 16 du Code criminel canadien soit la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
L'accusé de 32 ans fait face à cinq chefs d'accusation: meurtre prémédité, outrage à un cadavre, production et distribution de matériel obscène, utilisation illégale de la poste et harcèlement envers le premier ministre Stephen Harper ainsi que des membres du Parlement.
Son procès se poursuit aujourd'hui au palais de justice de Montréal alors que la Couronne continue à faire entendre ses témoins.