Les 85 ingénieurs d'Hydro Québec qui œuvrent à l'intérieur de la centrale nucléaire Gentilly 2 de Bécancour n'ont maintenant plus de travail.
Il leur est demandé de quitter les bâtiments de la centrale pour s'installer dans des roulottes de chantier. De là, ils devront se consacrer à temps plein à la recherche d'un emploi. Hydro dit s'attendre «à leur pleine collaboration».
En vertu de leur contrat de travail, les ingénieurs ne sont pas tenus d'accepter un transfert au-delà d'un rayon de 48 kilomètres. Or des négociations ont été entamées avec leur syndicat afin d'assouplir cette contrainte.
Des informations ont circulé ces dernières semaines voulant que faute de pouvoir obtenir une relocalisation de gré à gré des ingénieurs, ailleurs au Québec, des licenciements pourraient être envisagés. «On n'en pas là», indique le syndicat.
Au fur et à mesure que leurs services ne seront plus requis dans la centrale, tous les emplois excédentaires des autres corps de métier devront eux aussi être déplacés et se consacrer à la recherche d'un autre poste.
Le syndicat des ingénieurs se dit par ailleurs choqué d'apprendre qu'Hydro Québec a toujours recours à des firmes d'ingénierie privées notamment pour une évaluation de l'état du béton des bâtiments.
Hydro affirme qu'il peut encore lui arriver de se tourner vers le privé pour «des tâches spécialisées».
Le syndicat des ingénieurs entend contester par voie de grief cette décision.
La centrale Gentilly 2 entrera officiellement en période de dormance à partir du 1er janvier 2015 pour une période de 41 ans, jusqu'en 2055.
Une équipe de 50 employés, dont font partie huit ingénieurs, a été constituée et restera présente de façon permanente à Gentilly 2.
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