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Les taxis devront se moderniser ou disparaître

Selon le PDG de Taxi Diamond

Les compagnies de taxi devraient écouter leurs clients et s'adapter aux nouvelles technologies plutôt que de se «cacher derrière les autres» pour expliquer leurs troubles, croit le PDG de Taxi Diamond, Dominic Roy.

En entrevue avec le journal 24 Heures, M. Roy a avoué que l'industrie du taxi à Montréal a cumulé un retard important depuis le début du siècle. C'est maintenant aux propriétaires de faire face aux critiques et s'adapter aux demandes des clients.

«Certains pointent du doigt le Bureau du taxi [pour leurs problèmes], mais ce n'est pas à cause d'eux. J'en ai même entendu un la semaine dernière dire que c'était la faute du gouvernement», a indiqué M. Roy.

«Arrêtons d'accuser tout le monde pour nos problèmes et regardons-nous nous-mêmes. On a du travail à faire, faisons-le le ménage dans notre cour et après ça, on pourra accuser les autres», a ajouté le PDG.

Ainsi, il dit que l'arrivée de l'application Uber, malgré son caractère «illégal», serait le catalyseur nécessaire pour forcer les taxis montréalais à se moderniser.

Finis, donc, l'utilisation de la radio comme répartiteur ou l'absence de systèmes de paiement par cartes de crédit ou débit.

«Uber a effectivement donné un coup de pied dans le derrière de plusieurs [...] Ils n'ont pas le choix de s'adapter, sinon ils vont fermer leurs portes», a résumé M. Roy.

Modernisation

Voulant prêcher par l'exemple, Taxi Diamond compte intégrer plusieurs nouvelles technologies au cours des prochaines semaines afin d'émuler l'expérience offerte par Uber ou Hailo.

La direction compte notamment intégrer prochainement la possibilité d'évaluer un chauffeur et son véhicule après une course commandée via son application mobile.

De plus, elle augmentera «de façon significative» le nombre d'inspecteurs à son actif afin de s'assurer que ses chauffeurs affichent un décorum approprié et que leur véhicule est propre et bien entretenu. L'entreprise emploie présentement une dizaine d'inspecteurs.

«Tout ça va nous permettre d'avoir un contrôle beaucoup plus serré sur nos services [...] À partir de 2015, ces inspecteurs vont se spécialiser dans le domaine du service à la clientèle», a indiqué le PDG.

Front commun

Pas question, toutefois, de permettre à un service «illégal» de se développer au détriment des taxis. Ainsi, Taxi Diamond et six autres entreprises canadiennes ont lancé, lundi, une campagne nationale contre les services comme Uber.

Ceux-ci désirent informer les Canadiens des «dangers» associés à l'utilisation de taxis non réglementés, notamment au niveau des assurances et la sécurité personnelle.

«On veut préciser les avantages de l'industrie du taxi, qui est ultra-réglementée au Canada, comparativement à d'autres services qui peuvent être attrayants au début, mais on voit vite que ce n'est pas le cas. Notre plus grande inquiétude est la sécurité des clients», a conclu M. Roy.

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