L'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à quatre de ses dessinateurs-vedettes, a provoqué une onde de choc à travers la presse française.
«À Charlie Hebdo, on n'a pas l'impression d'égorger quelqu'un avec un feutre», disait Charb, le directeur de publication, qui figure au nombre des victimes, pour illustrer la façon dont le journal satirique abordait la question de l'islam.
«C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux», avait aussi lancé Charb, dans une entrevue en 2012.
Pour la petite histoire, la publication satirique, qui fait la part belle aux illustrations, a vu le jour en 1969, sous l'impulsion de l'équipe du mensuel Hara-Kiri.
Ce magazine avait vu sa publication être interdite après avoir fait de l'humour à la suite du décès du président français Charles de Gaulle.
Pour contourner l'interdiction, l'équipe de Hara-Kiri a commencé à œuvrer dans Charlie, qui deviendra Charlie Hebdo, évoquant le dessin animé de Charlie Brown, mais aussi le prénom du général de Gaulle.
L'hebdomadaire a cessé de paraître en 1981 en raison de problèmes financiers.
Il a fallu attendre en 1992 pour que Charlie Hebdo renaisse de ses cendres sous l'impulsion d'une nouvelle génération de caricaturistes.
Le Front national de Jean-Marie Le Pen, nombre d'extrémistes et des religions, pas seulement la religion musulmane, ont été des cibles de prédilection pour le journal satirique, qui a été régulièrement poursuivi en justice par l'extrême droite.
Peu de sujets sont à l'abri des crayons des dessinateurs de cette publication au ton irrévérencieux, qui n'épargne personne dans la classe politique comme dans les religions.
Toutefois, le plus gros scandale de l'histoire de Charlie Hebdo est survenu en 2006 avec la publication des caricatures du prophète Mahomet, déjà éditées dans un journal danois l'année précédente.
En 2011, un attentat au cocktail Molotov s'était produit contre les installations de Charlie Hebdo, sans faire de blessés, mais en endommageant le système informatique.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a réagi mercredi matin en affirmant que peu importe les idéologies que l'on défend, c'est tout le peuple français qui est «attaqué par les terroristes fondamentalistes».
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