- Coulibaly revendique l'attaque dans une vidéo
- Coulibaly soupçonné d'avoir tiré joggeur
- Une policière perd la vie dans une fusillade
- Au moins six otages ont eu la vie sauve en se cachant
Le terroriste Amedy Coulibaly aimait déjà les caméras en 2007. Alors qu'il était en prison, il avait réussi à filmer durant des mois l'intérieur des murs de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis en France qu'il décrit comme la parfaite école du crime.
Coulibaly avait remis ses enregistrements au quotidien Le Monde qui les avait diffusés en 2008. Le jeune homme originaire de Grigny en banlieue parisienne voulait semble-t-il montrer l'état de délabrement de la prison dans laquelle il purgeait sa peine ainsi que la violence omniprésente dans l'établissement carcéral d'Essonne.
GoPro lors de la prise d'otage
À l'époque, écrit Le Monde sur son site web aujourd'hui, «personne ne pouvait imaginer qu'Amedy Coulibaly finirait sa vie en tuant une policière à Montrouge au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo et le jour suivant en prenant des otages dans un supermarché casher porte de Vincennes, au nom du djihad, exécutant quatre personnes de confession juive».
Coulibaly, 34 ans, qui a un parcours criminel chargé, a depuis fait diffuser une vidéo de lui en tenue de combat et en robe de prière revendiquant ses actes terroristes de la semaine dernière. L'enquête en cours concernant son parcours meurtrier montre qu'il était équipé d'une caméra GoPro pendant la prise d'otages au Marché Cacher, rapporte Le Monde.

Assassins
En 2007, le musculeux Coulibaly avait soutenu au grand quotidien français qu'il témoignait et rendait public ses images captées en prison dans le but de faire bouger l'État français sur le système carcéral.
«La prison, c'est la putain de meilleure école de la criminalité. Dans une même promenade, tu peux rencontrer des Corses, des Basques, des musulmans, des braqueurs, des petits vendeurs de stups, des gros trafiquants, des assassins», soutenait-il.
«Là bas, tu prends des années d'expérience. Au début, quand je suis arrivé en détention après avoir fait une connerie, je me disais j'arrête tout. Après le temps passe et je me dis, je nique tout, ils me rendent ouf [fou]. Comment vous voulez apprendre la justice avec l'injustice?».
Huit ans plus tard, Amedy Coulibaly a tout niqué comme il dit. Il s'est radicalisé et a semé la mort sur son passage. La police l'a abattu vendredi .