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La science contre les chauffards

CSI Montréal - Chimie

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CSI Montréal: Ils font parler les morts

Une substance suspecte dans une enveloppe? Un éclat de peinture retrouvé sur les lieux d'un délit de fuite? C'est aux experts du département de chimie du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale qu'on demandera de procéder aux analyses pour faire progresser l'enquête.

Ici, huit employés doivent répondre chaque année à 300 demandes diversifiées, mais ce sont les délits de fuite qui représentent environ 25% du travail.

«On peut aller jusqu'à dire: c'est un Mazda rouge des années 2005 à 2010, parce que les fabricants vont garder les mêmes sortes de peintures pendant plusieurs années. [...] Ça permet d'orienter l'enquête. Après ça, l'enquêteur doit placer le suspect au volant», explique le directeur de la criminalistique du Laboratoire, Jean Brazeau.

Des analyses comparatives peuvent aussi être faites sur du verre, dans des dossiers d'introductions par effraction, et sur des fibres, dans des cas d'agressions ou sexuelles ou armées.

«On a deux laboratoires séparés pour éviter toute contamination. Un laboratoire va être réservé pour les vêtements de la victime et l'autre pour les vêtements du suspect. On va faire de la recherche sous microscope pour aller voir fibre par fibre ce qui peut être trouvé. Des fois, ce n'est pas évident. Ça peut être de l'ordre d'un millimètre, mais ça peut être suffisant pour établir un lien», ajoute M. Brazeau.


C'est cet appareil qui est en mesure de détecter une substance inconnue en quatre minutes (TVA Nouvelles)

Un appareil du département permet aussi aux experts d'identifier une substance inconnue en à peine quelques minutes.

«Pendant le Printemps érable, plusieurs enveloppes de poudre blanche ont été envoyées. Cette poudre-là nous a été acheminée et on était en mesure de l'identifier. Que ce soit des drogues, comme de la cocaïne, du bicarbonate de soude ou quoi que ce soit, on peut l'identifier en quatre minutes.»

Incendies et explosifs

Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale bénéficie aussi d'une expertise en matière d'incendies et d'explosifs.

Dans le cas d'un incendie ou criminel ou suspect, les enquêteurs tenteront de déterminer la cause du sinistre en faisant parvenir aux experts des prélèvements qui pourraient avoir été en contact avec un accélérant.


(TVA Nouvelles)

«Bien souvent, ce sont des débris. Des morceaux de bois qui ont été consumés, des morceaux de tapis», relate Jean Brazeau.

Pour trouver la substance en cause, les débris sont placés au fou pendant cinq heures dans un contenant où se trouve une languette de charbon.


(TVA Nouvelles)

«Les résidus de liquide inflammable, les vapeurs, vont venir se fixer sur la languette de charbon. En appliquant un solvant, on va le désorber et on va déposer le liquide dans un petit flacon pour l'analyser. [...] Dans 80% des dossiers, le liquide est de l'essence à voiture.»

Quant aux explosifs, le travail du Laboratoire vise à déterminer la nature de l'explosif, du détonateur ainsi que du mécanisme de mise à feu.

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PORTRAIT

Nom: Jean Brazeau

Titre: directeur de la criminalistique

À l'emploi du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale depuis 1992.

Dossier qui l'a le plus marqué: l'explosion du repaire des Jokers à Saint-Jean-sur-Richelieu en septembre 1995.

«Ça a été une scène épouvantable; il y avait des restes humains partout. Les analyses ont permis de conclure à la présence de dynamite. On a aussi retrouvé deux émetteurs radio à l'intérieur du véhicule, confirmant la présence de deux bombes.»

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