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Montréal construira la plus importante unité au monde

Désinfection des eaux usées

La Ville lancera dans un mois la construction de la plus importante unité de désinfection d'eau au monde qui traitera près de 50 % des eaux usées du Québec à partir de la station d'épuration Jean-R. Marcotte.

Grâce à un traitement de désinfection à l'ozone, la Ville estime pouvoir réduire de façon significative - jusqu'à 99 % dans certains cas - la présence de bactéries et virus dans les eaux rejetées dans le fleuve à la hauteur de l'île aux Vaches, à Varennes. Le projet devrait être complété en 2018.

Ce procédé ferait chuter d'au moins 75 % la présence de produits pharmacologiques, tels que des antidépresseurs et des anti-inflammatoires, et cosmétiques.

Présentement, la filtration d'eau qui se fait à la station d'épuration dans Rivière-des-Prairies enlève les matières en suspension et le phosphore de l'eau provenant des égouts de la Ville.

«Ce nouveau procédé va nous permettre de tirer quatre avantages, notamment de réduire la toxicité de l'eau, le nombre de bactéries, le nombre de virus ainsi que le nombre de substances émergentes comme les médicaments», a expliqué le directeur de l'épuration des eaux usées, Richard Fontaine.

Écart de prix

La première phase des travaux, soit la construction de l'unité d'ozonation, sera effectuée au coût de 99 millions $ par l'entreprise française Degrémont. Québec remboursera 85 % de la facture.

Degrémont était un de deux soumissionnaires. L'offre de la compagnie Xylem n'était pas conforme aux exigences de la Ville et a été écartée.

La soumission de Degrémont est toutefois 40 % plus élevée que les estimations de la Ville, qui croyait devoir débourser près de 70 millions $ pour cette première phase de construction. L'administration municipale estime débourser entre 250 millions $ et 285 millions $.

Selon le maire Denis Coderre, ce premier écart important de prix n'indique pas nécessairement une tendance.

«C'est un premier contrat de ce type qu'on octroie, alors on n'avait pas beaucoup de repères [...] On a plusieurs mesures pour protéger les intérêts des Montréalais, donc je n'ai aucune inquiétude», a déclaré M. Coderre.

Sécurité

Malgré le caractère toxique de l'ozone, plusieurs mesures de sécurité seront mises en place pour prévenir d'éventuelles fuites de gaz.

L'usine ne fera notamment pas de stockage d'ozone, mais le produira sur place pour production immédiate. S'il y a un problème avec le produit, des appareils de détection de gaz ambiant pourront éteindre automatiquement la machinerie sans toutefois bloquer le processus de filtration de l'eau, qui se fait indépendamment de la décontamination.

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