À Sept-Îles et dans l'est de la Côte-Nord, la grogne est vive après la nomination des quatre premiers cadres qui dirigeront le nouveau et unique Centre intégré de santé et de services sociaux dans la région, puisqu'ils proviennent tous de Baie-Comeau.
Des intervenants politiques, sociaux et des médecins ont exprimé leurs inquiétudes. Ils estiment que Baie-Comeau tire la couverture à elle dans le cadre de cette réforme.
Selon eux, ces choix créent clairement un déséquilibre dans cette nouvelle organisation régionale et la clientèle sera ainsi lourdement pénalisée.
Les intervenants ont même créé un Comité de vigilance pour les services de santé de l'est de la Côte-Nord. De plus, selon eux la concentration du pouvoir décisionnel du côté de Baie-Comeau met en péril des projets comme celui de l'urgence et de la Résidence Gustave Gauvreau à Sept-Îles.
Selon le maire de Sept-Îles Réjean Porlier, «au niveau des postes de direction, c'est là qu'on a reçu la claque en pleine face à savoir que les quatre premiers postes, des postes très importants, ont tous été nommés à Baie-Comeau, pourtant on nous avait assuré que ce n'est pas vers là que l'on se dirigeait».
Marie-Pierre Hogan du Conseil des médecins, des pharmaciens et des dentistes de Sept-Îles, est inquiète «pour le recrutement des médecins spécialistes, pour la réalisation rapide des projets en cours, pour le renouvellement et le maintien de nos équipements de diagnostics. Il est important selon nous de ramener rapidement l'équité dans la répartition entre les deux pôles».
En réponse à cette grogne, le nouveau PDG du Centre intégré de santé et de service sociaux Marc Fortin, a dit qu'il a entendu les doléances de l'est de la Côte-Nord, et demande de la patience. Il admet qu'il existe actuellement un déséquilibre qui sera toutefois corrigé parce que des cadres provenant d'ailleurs sur la Côte-Nord seront bientôt nommés dans une perspective de meilleure représentativité régionale.