Une conférence de presse de la ministre de la Culture du Québec, Hélène David, a été perturbée au parlement, jeudi, par une militante du groupe Femen qui a exhibé sa poitrine pour dénoncer le projet de loi 20, qui limite notamment l'accès au programme de procréation assistée.
La jeune activiste, Neda Topaloski, qui n'en était pas à sa première perturbation du genre, a crié à plusieurs reprises «non à la loi 20, avortement priorité, mon utérus, ma priorité», avant d'être interceptée par des agents de sécurité.

La militante attendait depuis quelques minutes à l'extérieur de la salle Bernard-Lalonde, située au deuxième étage de l'Assemblée nationale où se tiennent de nombreuses conférences de presse.
Quelques instants après que la ministre y fut entrée pour donner un point de presse, la militante a fait irruption dans la pièce. Se plaçant dos à la ministre et face aux caméras, elle a enlevé son haut avant de crier son opposition à la loi 20.

La femme avait en sa possession une carte de presse identifiée au nom de Neda Topaloski et du média Next.
Accréditée par la Tribune de la presse, elle a assisté à la période de questions dans les gradins réservés aux journalistes et s'est ensuite dirigée vers le lutrin de la ministre.

Mme Topaleski, liée au groupe Femen, avait aussi interrompu les travaux à la Chambre des communes il y a environ un mois.
Projet de loi 20
Le projet de loi 20, qui propose de resserrer l'accès au programme de procréation assisté, a soulevé de nombreuses critiques au cours des derniers mois.Une ébauche de règlement proposant de limiter le nombre d'interruptions de grossesse pouvant être pratiquées par un médecin a amené plusieurs intervenants à craindre une limitation de l'accès à l'avortement.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a toutefois assuré que son gouvernement n'avait aucunement l'intention de restreindre l'accès à ce service.
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