Un rassemblement contre l'utilisation des électrochocs utilisés notamment en psychiatrie s'est tenu samedi à la place Émilie-Gamelin, à Montréal.
Organisée par le Comité Pare-Chocs, cette neuvième manifestation d'opposition aux électrochocs avait pour thème cette année «Arrêtons la violence à l'égard des femmes, des mères et des grands-mères».
Sur les pancartes des manifestants, on pouvait lire les messages suivants: «Les électrochocs n'améliorent pas la santé des personnes», « contre nos dépressions pas d'électrocution», «c'est assez la violence pour alléger la souffrance».
Selon l'organisme, deux électrochocs sur trois sont administrés à des femmes et ce sont celles âgées de plus de 60 ans qui reçoivent le plus d'électrochocs. De plus, l'utilisation des électrochocs ne fait l'objet d'aucune surveillance actuellement au Québec, souligne-t-on.
Citant des chiffres de la Régie de l'assurance-maladie du Québec, le Comité Pare-Chocs soutient que 1232 séances d'électrochocs ont eu lieu en 2014 dans deux établissements du Centre-du-Québec.
«Ce qui se passe dans cette région tend à démontrer que le recours aux électrochocs est davantage fonction des croyances personnelles de certains médecins que de l'état de santé objectif des patients», a indiqué dans un communiqué Ghislain Goulet, porte-parole du comité Pare-Chocs.