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Vandalisme et inquiétudes dans Saint-Henri

Les suspects courent toujours

La vague de vandalisme observée récemment dans le quartier Saint-Henri inquiète plusieurs commerçants de l'arrondissement montréalais du Sud-Ouest.

Bien que les motifs pour lesquels les vandales ont sévi demeurent inconnus, certaines personnes croient que l'embourgeoisement du quartier pourrait être en cause.

(Capture d'écran TVA Nouvelles)

Corey Shapiro faisait une fête, vendredi soir dernier, pour célébrer l'ouverture de son nouveau commerce, lorsqu'une bombe fumigène a été lancée dans la foule. Le commerçant a reçu du gaz poivre au visage. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'un tel acte doit être associé à du terrorisme.

«Quand tu rentres dans une... une 'crowd' de centaines de personnes à 9h le soir et que tu lances des trucs qui peuvent être dangereux, tu causes de la 'terror'. C'est ça, le 'terrorisme'», dit l'homme d'affaires.

(Capture d'écran TVA Nouvelles)

Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre commerces d'une même rue ont été vandalisés. L'un d'entre eux, le Juicyy Lab, appartient à Corey Shapiro. Une dizaine d'individus masqués, vêtus de noir, armés de bâtons et de boules de billard, ont fracassé les vitres.

Cinq jours après les faits, les suspects n'ont toujours pas été arrêtés. Difficile pour le moment d'établir un lien entre les deux événements survenus au cours du week-end ou encore ceux perpétrés par le passé. M. Shapiro estime que ces gestes sont liés à l'embourgeoisement du quartier, de même qu'à l'arrivée de nouveaux commerces.

«Quand on vient d'arriver, on a vu les graffitis qui disent: 'Go home, yuppies!' Mais on est restés. Il y a toujours des gens qui sont... perturbés par le changement», relate un résident.

Même s'il dénonce les actes commis récemment et assure prendre la situation au sérieux, le maire de l'arrondissement, Benoit Dorais, tient tout de même à rassurer les gens.

«Terrorisme, c'est un gros mot. Il faut faire attention au poids des mots. Il n'y a pas de terrorisme dans l'arrondissement du Sud-Ouest. Il n'y a pas de vague de vandalisme.»

Tandis que la police poursuit son enquête, des patrouilleurs effectuent une surveillance accrue les soirs et pendant la nuit.

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