La crise financière qui secoue la Grèce n'a aucune chance de se reproduire au Québec, assure le ministre des Finances, Carlos Leitao.
Le grand argentier du gouvernement a affirmé mardi que la crise de la dette publique grecque était un cas exceptionnel, et ce, même à l'échelle de l'Europe.
«Il n'y a aucune comparaison possible avec le Québec», a-t-il dit.
Même si les mesures d'austérité sont en grande partie responsables de l'effondrement de l'économie grecque, Carlos Leitao assure que la cure minceur imposée par son gouvernement n'aura pas le même impact dévastateur sur le produit intérieur brut de la province.
«Absolument pas, parce que ce qu'on fait au Québec, c'est de la rigueur budgétaire. Si vous regardez les dépenses publiques au Québec, donc les dépenses de programmes plus les dépenses en infrastructures, elles sont en croissance. Ce qui s'est passé en Grèce, ce sont des réductions massives de dépenses. On n'est pas du tout dans les mêmes paramètres», a insisté le ministre des Finances.
Carlos Leitao croit néanmoins qu'il y a des leçons à tirer de l'exemple grec. Selon lui, les difficultés d'Athènes sont principalement liées à sa dette très élevée et à son incapacité à accéder aux marchés financiers.
«On n'est pas du tout dans cette situation-là, mais c'est un exemple de ce qui pourrait arriver si un pays n'est pas capable de maîtriser ses finances publiques», a expliqué le ministre.