Un groupe de soutien qui vient en aide aux agresseurs sexuels sortis de prison risque de disparaître, ce qui suscite de vives inquiétudes.
Le cercle, qui regroupe 50 bénévoles et un employé permanent, recevait 80 000 dollars par année. Dans une lettre, Service correctionnel Canada a fait savoir qu'il ne les financera plus.

Le cercle de soutien du Québec aide chaque année une quarantaine d'agresseurs à reprendre une place dans la société.
«Les cercles de soutien et de responsabilité sont constitués de trois ou quatre bénévoles, des citoyens, qui vont entourer un délinquant sexuel à haut risque de récidive», explique David Henry de l'Association des services de réhabilitation sociale.

Des psychologues et des criminologues dénoncent cette situation parce qu'il est prouvé que l'accompagnement fait diminuer la récidive.
«On parle d'une diminution de la récidive qui va tourner autour de 61%», précise Mathieu Goyette, psychologue à l'université de Sherbrooke.

Un modèle
Alors que le Canada veut laisser tomber ces cercles de soutien, d'autres pays s'y intéressent et y voient un modèle.
Un avocat belge qui effectue présentement un stage au Québec comme bénévole au sein du cercle de soutien déplore l'éventuelle disparition du groupe.
«Tranquillement pas vite, vous êtes en train de détricoter ce modèle-là, qui est admiré, en tout cas, en France et en Belgique», lance Christophe De Muylder.

Service correctionnel Canada a préféré de pas accorder d'entrevue à TVA Nouvelles.