L'échouage de deux baleines noires dans l'Est-du-Québec, depuis le début de l'été, ravive l'intérêt pour l'espèce de cétacés la plus menacée sur la planète.
La découverte de deux carcasses du mammifère marin en voie d'extinction à Percé, en juin, et aux Iles-de-la-Madeleine, en juillet, laisse croire aux chercheurs que la baleine noire est possiblement de retour dans le golfe et l'estuaire du St-Laurent, après plus de 40 ans d'absence.
La semaine dernière, plus d'une vingtaine de cétacés ont été vus dans la Baie-des-Chaleurs et d'autres au large de Gaspé.
«C'est techniquement très possible que la baleine noire soit de retour puisqu'il y a de la nourriture pour elle dans la région, a affirmé la spécialiste des mammifères marins Lyne Morissette. C'est la Baie-des-Chaleurs et la pointe de Gaspé qui sont les endroits du Saint-Laurent qui seraient l'habitat le plus adéquat pour elles.»
Des chercheurs américains et québécois collaborent pour tenter de localiser des troupeaux, les recenser et les photographier pour mieux les suivre.
Une mission québécoise menée par Lyne Morissette aura lieu du 15 au 22 août le long des côtes gaspésiennes pour localiser et identifier le plus grand nombre de baleines noires possible.
Une équipe du New England Aquarium de Boston est également dans la Baie-des-Chaleurs depuis quelques jours à ce sujet.
Les scientifiques savent qu'elle passe l'hiver au large de la côte est américaine et que, l'été, 60 % d'entre elles viennent se nourrir dans la Baie de Fundy, entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Ils n'ont toutefois jamais réussi à savoir où le reste du troupeau passait l'été.
Une espèce menacée
Cette baleine est discrète même si elle mesure en moyenne de 10 à 15 mètres et peut peser jusqu'à 60 tonnes. De plus, elle est en voie d'extinction. Il en resterait moins de 500 sur la planète.
Chose certaine, les chercheurs sont très excités, car si cette espèce est de retour ici, c'est peut-être parce qu'elle prend du mieux.
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