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Les Québécois se font souvent surprendre faute de planification financière

Agence QMI

Plus de la moitié des Québécois (55 %) franchissent les étapes importantes de leur vie dans un ordre différent de ce qu’ils avaient prévu, selon un sondage réalisé pour le compte de la Banque TD. Cela entraîne généralement des frais imprévus, qui n’ont généralement pas été suffisamment planifiés.

L’accès à la propriété arrive en tête des raisons de faire des économies (66 %), devant le mariage (54 %) et l’arrivée d’un premier enfant (48 %).

Les couples de la génération Y ne semblent pas se préoccuper de l’arrivée du bébé, puis qu’un quart d’entre eux seulement (25 %, contre 48 % des Québécois) épargnent en conséquence, alors qu'ils sont 60 % à reconnaître avoir subi des frais imprévus en la matière, contre 55 % des Québécois.

Les personnes interrogées, toutes générations confondues, ne suivent plus vraiment la trajectoire classique école-marché du travail-maison-enfants. «Le bébé arrive de plus en plus souvent avant l’achat de la maison, note par exemple Nacim Hamane, planificateur financier au service de gestion de patrimoine à la TD. Et on retourne aux études à plusieurs moments de notre vie désormais». Il faut tenir compte de cette réalité et penser à mettre de l’argent de côté, conseille-t-il.

«Les gens ne sont généralement pas préparés aux imprévus, affirme M. Hamane. Oui, ils ont des fonds de prévoyance, mais leurs économies ne suffisent pas et c’est le budget du quotidien qui écope.»

D’après le planificateur, les Québécois ne prennent pas la peine de faire un budget. «Ils font des économies, mais c’est très flou, ils n’ont pas d’objectifs bien précis, selon lui. Il faut établir une feuille de route, avoir conscience de ce que l’on gagne et de ce que l’on dépense chaque mois, pour être capable de dégager une somme à épargner, dans un CELI par exemple.»

Ce qu’il constate régulièrement, ce sont des jeunes clients qui tentent d’économiser l’équivalent de la mise de fonds pour l’achat d’une propriété. «Ils se fixent trois ans pour accumuler assez d’argent, mais au bout d’un an, il y a un bébé qui arrive. Sous le coup de la panique, leur premier réflexe, c’est d’arrêter d’épargner et d’utiliser cet argent pour assumer les frais qu’entraîne l’arrivée d’un enfant.»