Aucune question sur l'économie ne lui a été posée par les journalistes, dimanche, mais le chef conservateur Stephen Harper a néanmoins senti le besoin d'en parler à la suite d'une période de questions qui a suivi une annonce dans l'Est ontarien.
M. Harper a tenu à préciser que le dossier de l'économie est soulevé par les citoyens lorsque ses candidats font du porte-à-porte.
«On voit la turbulence dans les marchés chinois, on observe la chute des prix du pétrole, on voit encore l'instabilité économique et politique en Europe, notamment en Grèce. Nous sommes dans une économie mondiale qui demeure extrêmement problématique ainsi que très risquée et instable», a expliqué M. Harper devant des militants conservateurs dans la circonscription de Glengarry-Prescott-Russell.
«Aucun de ces problèmes ne provient du Canada. Les Canadiens comprennent cela. Nous pouvons continuer à mettre de l'avant les types de politique et la gestion financière saine qui nous a permis de croître de manière constante», a indiqué M. Harper.
Il a ajouté que ses adversaires veulent «s'engager dans de grandes dépenses permanentes financées par des déficits et des impôts qui nous mèneraient sur la même route que les pays dont l'économie ne s'est pas redressée».
En conférence de presse à Ottawa, samedi, les libéraux ont accusé le gouvernement Harper d'ignorer la classe moyenne, et ont aussi rappelé les sept déficits consécutifs des conservateurs, en chemin pour un huitième manque à gagner en 2015.
«Je ne tiens pas M. Harper responsable (de la chute des marchés), mais ça fait dix ans qu'il dirige notre pays et nous sommes maintenant le seul pays du G7 en récession. Nous sommes aussi le pays dont le marché des actions a chuté de la manière la plus importante parmi les pays de l'Ouest dans l'année en cours, mis à part la Grèce», a indiqué le candidat libéral dans Markham-Thornhill et économiste, John McCallum.