Les admirateurs d'AC/DC ont fait partie du spectacle vendredi, autant sur les Plaines que sur la Grande Allée.
Des milliers de personnes, dont plusieurs venaient des quatre coins du Québec, ont illuminé les Plaines en portant des cornes rouges lumineuses sur la tête. Quelques admirateurs d'Angus Young étaient même allés jusqu'à revêtir le classique habit d'écolier.
Dès l'ouverture des portes à 17h, une foule colorée a pris part à la traditionnelle course aux meilleures places, après quoi l'entrée sur le site s'est faite de façon très fluide.
Les plus patients faisaient le pied de grue depuis 10h vendredi matin, à l'entrée de la croix du Sacrifice. Après 15 ans d'absence dans la capitale, la formation australienne était fort attendue par ses admirateurs, massés sous un soleil de plomb.

(Crédit photo: Agence QMI)
Michael Gilbert est parti de Drummondville à 5h vendredi matin avec son frère Hugo. Il attend ce concert depuis 15 ans. «J'ai transmis ma passion à mon fils de neuf ans, a confié Hugo Gilbert. Il connaît même les vieilles chansons, dans le temps de Bon Scott!»
Félix, 13 ans, cornes du diable sur la tête, était déjà sur place avec son père, fébrile. Jeune musicien, il joue de la batterie et compte au moins sept ou huit chansons du groupe dans son répertoire. «J'écoute de la musique d'AC/DC depuis que je suis bébé. Je pense même que j'en écoutais dans le ventre de ma mère», a confié le jeune garçon.
Un groupe d'amis de La Tuque avait aussi fait la route pour assister au concert, comme trois sœurs du Lac-Saint-Jean.

(Crédit photo: Agence QMI)
Déjà, à midi, il y avait une file à la tente d'objets promotionnels. Comme le rapportait le Festival d'été, AC/DC est un des groupes de l'industrie musicale qui a le plus de succès dans ses ventes de marchandises.
Plusieurs employés des kiosques ont confirmé que, parmi la panoplie de casquettes, cornes lumineuses et drapeaux, l'article le plus populaire était sans contredit le chandail d'AC/DC aux couleurs des Nordiques.
En coup de vent
Les cinq membres d'AC/DC seront passés en coup de vent dans la capitale. Leur avion en provenance du New Jersey a atterri à l'aéroport Jean-Lesage vers 18h, un peu moins de trois heures avant qu'ils montent sur scène.
Par la suite, ils devaient se diriger vers Montréal, où ils logeraient à l'hôtel Le Saint-James, en prévision de leur concert au Stade olympique lundi.

(Crédit photo: Agence QMI)
Ambiance électrique sur la Grande Allée
La Grande Allée avait repris ses airs de festival le temps d'une soirée, vendredi, alors que les terrasses étaient bondées et que l'artère, devenue piétonne pour l'occasion, grouillait de clients cornus.
Les restaurateurs se réjouissaient d'ailleurs de pouvoir profiter d'un dernier gros week-end avant l'arrivée de l'automne, d'autant plus que la belle température était au rendez-vous. Vers 17h, les files d'attente étaient immenses devant certains restaurants, qui affichaient tous complet et les terrasses des bars débordaient.
Le propriétaire de l'Atelier, Fabio Monti, était heureux que le Festival d'été ait produit un spectacle payant cette année, «un plus» pour les commerçants. Tout son personnel était en poste.
«Regain»
«Il y a eu Céline, Madonna, Paul McCartney, mais l'an passé il n'y en avait pas. C'est certain que c'est un regain pour nous, après les deux semaines intenses du Festival d'été. C'est vraiment la dernière grosse soirée de l'été.»
Son équipe prévoyait recevoir 1500 clients au cours de la soirée. «Entre 16h et 18h, on a 300 réservations, et ça, c'est juste le premier service. On est complet depuis quelques jours déjà.
Ça fait un moment qu'on ne prend plus de réservations», a-t-il précisé.
Sur certaines terrasses, on avait monté le son pour faire jouer les plus grands succès d'AC/DC, de quoi installer une ambiance électrique.
Certains employés des restaurants ont toutefois fait remarquer que malgré une frénésie palpable, l'ambiance n'était pas celle des soirs où les Rolling Stones et les Foo Fighters étaient débarqués à Québec.