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Des chaînes humaines autour des écoles

Dénoncer les coupes en éducation

Des chaînes humaines ont été organisées mardi matin autour de plusieurs écoles publiques un peu partout au Québec afin de dénoncer les coupes dans le milieu de l'éducation par le gouvernement Couillard.

Les actions ont eu lieu dans plus de 260 établissements, autant primaires que secondaires, et ont réuni environ 20 000 personnes. Le mouvement, né de l'initiative de plusieurs parents, visait à dénoncer «le sous-financement» du réseau public d'éducation.

Les organisateurs ont demandé «le financement adéquat et stable du réseau d'éducation publique primaire et secondaire du Québec, une solution rapide et durable à la surpopulation dans les écoles et un accès aux services de professionnels pour nos enfants et leurs professeurs».

Par exemple, une centaine de personnes s'étaient réunies pour former une chaîne humaine devant l'école Saint-Paul-d'Apôtre, dans le secteur Limoilou à Québec. Dès 7 h 45, des parents et leurs enfants scandaient le slogan «Je protège mon école publique», autour de l'établissement.

(Photo TVA Nouvelles)

«L'école publique, c'est fondamental, on y tient à notre école, on tient à notre réseau d'éducation publique, on veut qu'il soit renforcé, pas qu'il soit affaibli», a expliqué Dominique Bernier, une mère de famille et membre du comité organisateur de l'événement, à Québec.

Devant l'école Saint-Denis dans l'arrondissement de Chicoutimi à Saguenay, une soixantaine de personnes ont constitué une chaîne humaine. «Je trouve cela normal parce que les enfants, c'est l'avenir. On veut leur donner tous les moyens pour réussir et les professeurs n'ont pas des conditions faciles», a commenté une mère, Geneviève Gauvin.

Pour sa part, le président de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay, Antonin Simard, a dit appuyer le mouvement, d'autant plus que sa commission a connu 10 millions $ de coupes budgétaires au cours des dernières années. «Il faut sensibiliser la population face aux compressions budgétaires que nous vivons présentement dans l'éducation.»

Les députés s'impliquent

Plusieurs députés du Parti québécois ont indiqué qu'ils prendraient part à l'activité, notamment Jean-François Lisée à Montréal, Bernard Drainville à Longueuil et Agnès Maltais à Québec.

«Les enseignants ont besoin de ressources. On a besoin d'un réinvestissement en éducation», a mentionné la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation primaire et secondaire, Nicole Léger.

Chez Québec solidaire, les députées Françoise David et Manon Massé, ainsi que le président du parti Andrés Fontecilla, ont aussi participé à des chaînes humaines.

«Si le gouvernement libéral pense qu'il peut passer la tronçonneuse dans le système public et faire des économies de bout de chandelle sur le dos de nos enfants, il se trompe. Personne ne veut que nos enfants se contentent d'un service de base pendant que le gouvernement laisse échapper des centaines de millions de dollars dans les paradis fiscaux», a déclaré la députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, qui participait à la chaîne humaine autour de l'école Rose-des-Vents.

«Le mouvement d'indignation prend de l'ampleur et peut compter sur Québec solidaire pour porter le combat à l'Assemblée nationale», a-t-elle poursuivi.

À l'école Jean-Baptiste-Meilleur de Montréal, la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, a rencontré des parents inquiets pour l'avenir de leurs enfants.

«Les compressions font extrêmement mal aux enfants et le gouvernement s'en lave les mains. En fin de compte, c'est le milieu communautaire qui devra ramasser les pots cassés. Sincèrement, je n'ai jamais vu une attaque aussi frontale contre l'école publique», a-t-elle déploré.

Pour sa part, le ministre de l'Éducation François Blais, a déploré «l'utilisation des enfants» à ce mouvement de mobilisation.

«Le rôle que jouent les enfants à certains endroits, ça m'inquiète», a-t-il déclaré alors qu'il participait à la rentrée scolaire de la nouvelle école de l'Étoile, à Lévis.

Sans aller jusqu'à dire que les jeunes étaient manipulés ou instrumentalisés, il a clairement exprimé son désaccord.

«Je ne veux pas mettre de mots là-dessus, ce n'est pas à titre de ministre de l'Éducation que je réagis, c'est à titre de parents. Les enfants ne devraient pas être mêlés à la politique, surtout lorsqu'ils ne la comprennent pas, dans un contexte où les plus petits vivent parfois de l'anxiété lors de la rentrée à l'école. C'est très difficile pour ceux qui arrivent à comprendre la nature des messages que l'on veut livrer», a-t-il dit.

Selon lui, un certain nombre de «demi-vérités» ont aussi été véhiculées dernièrement à propos de l'impact des compressions en éducation, mentionnant que s'il y avait des réductions de services, c'est parce que des commissions scolaires ont fait de «mauvais choix» ou parce qu'il y a «des problèmes de gestion».

«Il y a des commissions scolaires qui gèrent mieux les ressources que d'autres, c'est clair», a-t-il soutenu.

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