À six semaines des élections fédérales, le Nouveau parti démocratique était vendredi toujours en tête dans les sondages, mais en perte de vitesse et talonné par les conservateurs du premier ministre sortant Stephen Harper.
Le NPD de Thomas Mulcair est crédité de 30,4% des intentions de vote, contre 29,5% pour les conservateurs et 27,7% pour les libéraux, selon un sondage de l'institut Ekos.

(Capture d'écran TVA Nouvelles)
Pour le NPD, c'est un recul de 3,4 points par rapport à une précédente étude du même institut mi-août. Les conservateurs progressent de 1,4 point et les libéraux de 1 point.
La dispersion des votes entre les libéraux et le NPD sur la frange de l'électorat à gauche de l'échiquier politique «augmente, vraisemblablement (...) les chances de réélection de M. Harper», selon Ekos.
Les deux questions les plus importantes aux yeux des personnes sondées par Ekos sont l'économie et, sur ce thème, la nécessité pour la classe moyenne d'améliorer son niveau de vie.
Sur ces deux questions, «la faveur du public semble glisser du NPD vers les libéraux» de Justin Trudeau, indique Ekos, en notant que ce dernier a affirmé que trois déficits budgétaires consécutifs seraient nécessaires pour relancer durablement l'économie canadienne. À l'inverse, Thomas Mulcair «semble nuire» à son parti en promettant de présenter un budget équilibré, à l'instar des conservateurs de Stephen Harper.
Le NPD est en recul partout, sauf au Québec, où il domine largement dans les intentions de vote (42%), et se retrouve au coude-à-coude avec les conservateurs en Colombie-Britannique. Les libéraux distancent maintenant les conservateurs en Ontario, qui envoie 121 députés sur les 338 au Parlement.
Le sondage a été réalisé du 26 août au 1er septembre auprès de 3243 Canadiens, avec une marge d'erreur de 1,7%. Il s'est terminé mardi, le jour où le Canada a officiellement été déclaré en récession au premier semestre.