Le Sénat, cette institution plongée dans la tourmente au début de la campagne en raison des accusations de dépenses injustifiées qui pèsent contre Mike Duffy, est revenu dans l'actualité ce jeudi quand le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a affirmé que seule l'indépendance pourrait changer la donne.
«Je pense que la constitution canadienne, c'est barré à double tour. La meilleure façon de se débarrasser du Sénat, c'est de faire l'indépendance du Québec. Et se débarrasser aussi de la monarchie, qui est tout aussi vétuste», a lancé M. Duceppe.
Le chef du Bloc a démontré sa profonde incrédulité devant le plan de réforme du NPD, qui milite pour l'abolition du Sénat et qui souhaite la mise en place de différentes mesures, dans l'intervalle, pour au moins contenir la saignée des dépenses.
Les néo-démocrates veulent empêcher les sénateurs d'utiliser l'argent des contribuables à des fins partisanes, abolir les voyages financés par les fonds publics et nommer un seul commissaire à l'éthique.
«S'il pense pouvoir rouvrir la constitution sans parler des demandes du Québec et des Premières nations... c'est complètement irréaliste», a ridiculisé Gilles Duceppe, en parlant de Thomas Mulcair.
Gilles Duceppe avait une longue diatribe contre celui qui fait partie, avec les conservateurs et les libéraux du «Bloc canadien».
«Il était parfaitement à l'aise avec la constitution canadienne. Il l'a dit, c'était un fervent adversaire, et il s'en vante, des souverainistes au référendum de 1995 et de la Loi 101 aussi», a insisté Gilles Duceppe à propos de Thomas Mulcair, qui trône toujours au premier rang dans les intentions de vote au Québec.