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La question de la lutte à l'État islamique (EI) et le rôle du Canada au sein de la mission internationale en Syrie et en Irak ont été au cœur du deuxième thème des Face à Face vendredi soir.
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a soutenu qu'il fallait mieux former les troupes locales pour lutter contre les combattants de l'EI.

(Capture d'écran, TVA Nouvelles)
De son côté, le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair a répété que son parti était le seul à être «contre la mission de combat en Syrie et en Irak».
Pour le chef du Parti conservateur du Canada, Stephen Harper, «nous vivons dans un monde très dangereux». Il a dit que la participation à la mission internationale est utile, car il n'y a pas de «forces sur le terrain dans cette région».
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a expliqué qu'il fallait en effet intervenir contre l'EI mais qu'il ne fallait pas oublier l'aide humanitaire pour autant.
Accueil des migrants
La politique d'accueil du Canada dans la crise des migrants à travers le monde a également été l'occasion de vifs débats entre les différents chefs.
Les partis d'opposition ont vertement critiqué la position du gouvernement sortant qui n'a pas ouvert les portes aux migrants originaires de Syrie et d'Irak
«Nous avons une position équilibrée. Nous allons accueillir plus de réfugiés», a dit Stephen Harper tout en ajoutant que la question sécuritaire autour de l'arrivée de ces populations ne devait pas être négligée.
De son côté, Justin Trudeau a déclaré qu'un gouvernement libéral accueillerait 25 000 réfugiés d'ici la fin de l'année s'il était élu.
Le chef du NPD, Thomas Mulcair a souligné le passé du Canada comme terre d'accueil». «Il faut avoir de la compassion», a-t-il dit, tout en ajoutant que l'arrivée des migrants devait se faire de façon sécuritaire.
Place du Canada dans le monde
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a souligné que la place du Canada dans le monde était parfois mise à mal par les politiques du gouvernement Harper dans les dernières années.
Il a notamment parlé de la vente d'armes par le Canada à l'Arabie Saoudite, un royaume où les droits de l'homme sont régulièrement bafoués.
«Nous n'étions pas les seuls dans le monde occidental à vouloir ces contrats. Ici, les intérêts économiques et la sécurité ont été privilégiés», a répondu le premier ministre sortant.
Bilan environnemental et conférence de Paris
Le bilan environnemental du gouvernement Harper a également été au cœur des discussions.
Stephen Harper a indiqué qu'il était sûr qu'une entente serait signée lors de la conférence de Paris en décembre prochain, avec les avancées des États-Unis et de la Chine selon lui.
De son côté, Justin Trudeau a souligné qu'il irait à Paris avec des représentants de toutes les provinces.
«Il faut un leadership du fédéral pour cette question», a-t-il dit.
Gilles Duceppe, lui, est revenu sur l'«aversion» supposée de Stephen Harper de la science et les coupes que son gouvernement a faites dans les budgets des chercheurs. «Ne tentez pas de pour quelqu'un qui aime l'environnement», a-t-il dit.
Pour Thomas Mulcair, le NPD se présentera à Paris avec des cibles concrètes à rencontrer pour que le bilan environnemental du Canada soit acceptable.
Lutte à la criminalité
Gilles Duceppe et Thomas Mulcair se sont entendu pour dire que le gouvernement doit laisser aux juges la latitude nécessaire d'appliquer les peines minimales.
Le chef du NPD a ajouté que son parti avait par ailleurs un plan pour aider les provinces à lutter contre la criminalité en ajoutant des policiers dans les endroits qui en avaient besoin.
De son côté, le chef du Bloc québécois a mis l'accent sur la réhabilitation plutôt que sur la multiplication peines minimales qui pourrait pousser des petits délinquants à «ressortir de prison avec un diplôme de criminels».
Il a également été question de la légalisation de la marijuana, une chose défendue par le Parti libéral du Canada.
Justin Trudeau a expliqué sa position en disant que la réglementation de la vente de marijuana empêcherait notamment le monde criminel de profiter des revenus du trafic de drogues.
De son côté, Stephen Harper estime que les politiques en place sont suffisantes pour aider les personnes dépendantes et pour lutter efficacement contre la vente de drogues.
Registre des armes à feu
Enfin, la question du registre des armes à feu et des données québécoises a été abordée par tous les chefs.
Stephen Harper a indiqué que le registre n'était plus la bonne solution et qu'il existe de nombreux autres registres qui assurent la sécurité de la population canadienne.
De son côté, Justin Trudeau s'est dit pour que le Québec puisse garder ses données sur les armes à feu et a aussi questionné longuement le premier ministre sortant sur le fait que le Canada soit le seul pays à ne pas avoir signé un accord sur les armes au sein de l'OTAN.
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