Sur l'avenue des Champs-Elysées, le fondateur du festival Juste pour rire Gilbert Rozon passe ses dernières heures à Paris. Il rentre au Québec aujourd'hui.
«Quand tu laisses décanter tout ça, c'est évident que ça va avoir un impact sur l'économie, c'est évident que ça va avoir un impact sur les gens qui vont devoir apprendre à vivre dans ça. C'est l'épée de Damoclès au-dessus d'eux parce que c'est un jour de changement nécessairement», affirme le producteur.
Il a planifié une soirée avec des amis hier, un pied de nez aux terroristes.
«Mais les gens à la dernière minute disaient: "Je n'ai pas le coeur". D'autres m'ont dit carrément: "J'ai peur". C'est comme dans les vrais deuils qu'on a au Québec. Tu essaies de rire, tu arrives à rire, mais un moment donné, tu te rappelles du défunt et tu as un moment de tristesse», raconte-t-il.
En cette première journée de deuil national, un sentiment partagé par beaucoup de Français: la terreur a gagné la France.