Le frère de Salah Abdeslam, un suspect-clé des attaques terroristes de Paris visé par un mandat d'arrêt international, a assuré lundi ne pas savoir où était son frère, évoquant devant plusieurs médias un «garçon normal».
«Nous ne savons pas où il se trouve actuellement. Nous ne savons pas, avec les tensions actuelles, s'il ose se rendre ou pas à la justice. (...) C'est un garçon tout à fait normal», a affirmé lundi Mohamed Abdeslam à Molenbeek, une commune de la région bruxelloise, quelques heures après avoir été relâché par la justice belge.

AFP
Mohamed Abdeslam est également le frère d'un des kamikazes morts dans les attaques qui ont fait 129 morts à Paris vendredi soir et ont été revendiquées par le groupe État islamique.
Interrogé sur le parcours de ces deux frères, M. Abdeslam a affirmé ne rien savoir.
«Non, nous ne savions pas. Ni nous, ni notre famille. Ce sont de grands garçons, ils sont majeurs. On ne va pas leur demander leur emploi du temps à chaque fois qu'ils quittent leur domicile», a-t-il affirmé.
«Nous sommes touchés par ce qu'il s'est passé. Nous avons appris ça comme beaucoup d'entre vous. Et nous ne pensions à aucun moment que l'un de mes frères était lié à ces attentats», a-t-il encore déclaré avant d'adresser une pensée pour les victimes.
«Nous pensons effectivement aux victimes, à leurs familles. Mais vous devez comprendre aussi que nous avons une maman, nous avons une famille, et que ça reste malgré tout son enfant», a conclu le troisième membre de la fratrie Abdeslam.
Mohamed Abdeslam avait été interpellé samedi à Molenbeek, une commune de l'agglomération bruxelloise mise en cause pour être un vivier de jihadistes, mais il a été relâché lundi en début d'après-midi «sans la moindre inculpation, ce qui veut dire qu'il n'y a pas le moindre indice contre lui», a précisé à l'AFP son avocate, Me Nathalie Gallant.
«Il a un alibi. Vendredi soir, il était avec son associé à Liège (est de la Belgique), où ils travaillent sur un projet de rénovation d'un lounge bar. (Les déclarations de) son associé, sa téléphonie...» ont confirmé «qu'il ne pouvait pas être à Paris vendredi», a ajouté Me Gallant. «Il n'avait pas eu de contacts avec ses frères ces derniers jours», a-t-elle assuré.