Le maire de Montréal, Denis Coderre, tempère les propos de son homologue de Québec, Régis Labeaume, qui souhaite accueillir prioritairement les orphelins et les familles syriennes, plutôt que «des gars de 20 ans frustrés».
Selon le maire Coderre, les déclarations de M. Labeaume sont un «cri du cœur».
«Il fait preuve d’ouverture, mais il se pose des questions. Vous savez, chacun peut s’exprimer dans ses mots, peut aussi exprimer ses émotions»,
M. Coderre ne partage toutefois pas l’idée de prioriser une catégorie de réfugiés.
«Je ne vais pas choisir les réfugiés, moi, je veux juste m’assurer que les choses se font adéquatement parce que la réalité, c’est que peu importe le statut, célibataire ou pas, ils vivent un traumatisme», a-t-il souligné.
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Le maire Coderre assure qu’il est prêt à accueillir les réfugiés syriens dès que possible, mais il souhaite avant qu’Ottawa présente son plan pour s’assurer d’un encadrement.
Changement de discours
Le chef de l’opposition officielle, Luc Ferrandez, croit qu’il ne faut pas que les attentats de Paris influencent l’accueil aux réfugiés syriens.
«Le père qui a perdu ses trois enfants dans des violences ou des noyades, et qui est totalement déprimé, a autant de droit à un logement et à un accueil que les autres membres de la population», a-t-il fait valoir.
Le chef de Projet Montréal, estime également que le maire Coderre a changé de discours.
«Lorsqu’il y a eu le jeune enfant mort sur une plage et que le monde entier s’étouffait de colère, le maire Coderre a dit qu’il était prêt à accueillir les réfugiés syriens et qu’on se poserait les questions après», a déploré M. Ferrandez.
Selon M. Ferrandez, Montréal devrait accueillir les réfugiés d’ici Noël.