Même si l’Europe, et la France en particulier, sont des cibles de prédilection pour les auteurs d’attaques terroristes, la radicalisation est un problème mondial qui nécessite une action concertée de la communauté internationale, croit le ministre wallon de la Justice, Rachid Madrane.
«Le problème existe partout, malheureusement, et donc il faut qu’on prenne ensemble les mesures, il faut qu’on collabore. C’est un problème à l’échelle planétaire, ça ne concerne pas exclusivement un seul pays ou un seul continent», a déclaré M. Madrane, mardi, à l’issue d’une rencontre avec le ministre par intérim de la Sécurité publique, Pierre Moreau.
Le Québec et la Communauté française de Belgique ont signé une déclaration officialisant leur volonté de collaborer en matière de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Les deux parties se sont notamment engagées à «renforcer les échanges d’expertise en la matière».
«C’est de l’échange de bonnes pratiques, se connaître et comprendre ce que l’on met en place chez les uns et les autres pour améliorer les choses face à ce type de problèmes qui sont des problèmes éminemment sensibles. Nous sommes ici pour envisager ensemble une meilleure collaboration possible», a indiqué Rachid Madrane.
«Les événements des derniers jours nous rappellent cruellement que la lutte contre le terrorisme et la radicalisation n'a pas de frontière, a renchéri Pierre Moreau. Notre premier devoir est d'assurer la sécurité des citoyens, et je crois fermement que le partage de nos expertises respectives et de nos meilleures pratiques sera bénéfique pour la poursuite de cet objectif.»
Alors que deux suspects ont été inculpés à Bruxelles en lien avec les attentats meurtriers de Paris, le ministre wallon de la Justice a préféré ne pas commenter les récents développements.
«Je ne vais pas m’exprimer sur le fond du dossier. Vous le comprendrez aisément, l’instruction est en cours, les dossiers sont en cours et je n’ai pas, aujourd’hui à ce stade, maintenant, à commenter ou à apporter des réponses, on aura le temps [de le faire]», a-t-il répondu aux journalistes.