L'identité figurant sur un passeport syrien retrouvé près d'un des kamikazes auteurs des attentats de Paris pourrait correspondre à celle d'un soldat de Bachar al-Assad tué il y a plusieurs mois, a appris mardi l'AFP de source proche de l'enquête.
Ce passeport est au nom d'Ahmad al Mohammad, né le 10 septembre 1990 à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Il a été découvert près du corps d'un des jihadistes qui s'est fait exploser vendredi soir aux abords du Stade de France, au nord de Paris.
Tous les éléments correspondraient à un soldat des troupes loyales à Bachar el-Assad, selon la source qui avance deux hypothèses sans tirer de conclusion: ce passeport a été récupéré ou bien il s'agit d'un document fabriqué à partir d'une véritable identité.
Le document a été présenté par un migrant enregistré sur l'île grecque de Leros, en face des côtes turques, le 3 octobre dernier.
Son détenteur, dont l'identité réelle reste donc à vérifier, a quitté la Grèce à une date inconnue et a été repéré pour la dernière fois en Croatie quelques jours plus tard.
À propos de ce passeport, l'Allemagne a mis en garde contre de possibles «fausses pistes» laissées par l'Etat islamique «pour politiser et radicaliser la question des réfugiés en Europe».
À la suite de sa découverte, la chef de file de l'extrême droite en France, Marine Le Pen, a réclamé lundi «l'arrêt immédiat de tout accueil de migrants» dans le pays