Le Bloc québécois a joint sa voix à celles d’autres partis politiques et provinces qui recommandent au gouvernement Trudeau de prendre le temps nécessaire pour étoffer son plan d’accueil de 25 000 réfugiés syriens afin de ne pas compromettre la sécurité du pays.
«On veut bien 25 000 réfugiés, mais si ça prend un mois de plus, c’est ce qu’il faudra. Il ne faut pas négliger la sécurité de la population et la qualité de l’accueil. Quant à nous, ce sont les deux priorités. Il faut prendre le temps qu’il faut pour faire ça convenablement», a expliqué le chef intérimaire du Bloc québécois, Rhéal Fortin, mardi matin avant la réunion du caucus du parti à Ottawa.
Le gouvernement Trudeau n’a encore donné aucune indication laissant croire qu’il pourrait repousser l’échéancier du 31 décembre, date butoir qu’il s’était donnée lors de la campagne électorale.
Frappes contre l’EI
Le Bloc québécois a aussi dit que le Canada doit maintenir sa participation dans les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les États-Unis contre les positions du groupe armé État islamique (EI) en Irak et en Syrie.
«Quant à moi, ces avions (six CF-18) devraient rester pour l’instant, tant que la situation ne change pas», a précisé le chef bloquiste.
Le premier ministre Trudeau a maintenu au cours des dernières heures son engagement de retirer les avions de combat canadiens CF-18 dans la mission de la coalition. La participation canadienne se limiterait à la formation des forces de sécurité irakiennes contre l’EI.
La Défense nationale a indiqué que deux CF-18 ont bombardé trois positions de combat du groupe armé État islamique, mardi, lors de deux frappes aériennes séparées dans les environs de Ramadi, en Irak.