Les responsables des agences de renseignements du pays ont pris part mardi à Ottawa à la réunion du comité spécial du gouvernement Trudeau chargé de préparer le plan pour accueillir 25 000 réfugiés syriens d'ici la fin de l'année.
Le comité avait comme invités, notamment, le chef d’état-major des Forces armées canadiennes, Jonathan Vance, de même que le commissaire de la GRC, Bob Paulson, et le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Michel Coulombe.
Aucun d’eux ne s’est adressé aux journalistes au terme de la réunion. Lors d’un point de presse, le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, a indiqué que l’accueil des réfugiés se fera en plaçant la sécurité du pays à l’avant-plan.
«Nous sommes en consultation avec tous nos partenaires en matière de sécurité pour nous assurer que le processus se déroule correctement», a résumé M. Sajjan.
Le gouvernement Trudeau maintient l’échéancier du 31 décembre pour l’accueil de 25 000 réfugiés syriens, bien qu’il n’ait toujours aucun plan à présenter aux Canadiens, aux provinces et aux municipalités alors qu'il ne reste que 44 jours avant la fin de l'année.
Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, John McCallum, a promis un plan détaillé au cours des prochains jours.
«Il y a un nombre énorme de considérations», a souligné le ministre McCallum, précisant que le dossier est complexe, notamment en raison des rôles de nombreux partenaires, provinces, agences, municipalités et ministères impliqués dans le processus d’accueil.
«Ce n’est pas simple. C’est compliqué. Comme je l’ai dit mille fois, on veut le faire rapidement, mais on veut le faire bien», a ajouté John McCallum, signalant qu’il a parlé à plusieurs maires au cours des derniers jours, et qu’il aura d’autres conversations dans les prochaines heures.
De plus en plus de voix recommandent au gouvernement Trudeau de ne pas s’empresser d’accueillir 25 000 réfugiés d’ici la fin de l’année afin de ne pas compromettre la sécurité du pays.
Des inquiétudes ont été exprimées concernant la possibilité que des terroristes, des loups solitaires, se faufilent parmi les réfugiés.