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La défense présente Turcotte comme une «bonne personne»

Pour une troisième journée, l'avocat de la défense a poursuivi sa plaidoirie. Il présente Guy Turcotte comme une «bonne personne» et affirme que rien dans la preuve ne démontre qu'il avait prémédité le meurtre de ses enfants.

Guy Turcotte était un bon gars, un collègue apprécié, une personne avec de belles valeurs. C'est la lecture que fait son avocat des différents témoignages.

Me Pierre Poupart a voulu mettre l'accent sur ce paradoxe. Comment ce père qui se préoccupait tant du bonheur de ses enfants a-t-il pu commettre une telle atrocité? Seule la maladie mentale peut l'expliquer, plaide-t-il.

L'avocat a demandé au jury de s'attarder à un détail: quand Turcotte a appelé son agent d'immeuble à 20h27 le soir du drame, des hésitations dans la voix lui font croire qu'il a déjà commencé à boire du lave-glace.

La théorie de la défense est que l'accusé a entamé son plan de suicide avant de tuer ses enfants. Mais attention, a répété plusieurs l'avocat, ce n'est pas l'intoxication qui est en cause, mais bien la maladie mentale.

Me Poupart s'est attardé au passage de son client de l'hôpital de St-Jérôme ou des témoins ont raconté qu'il pleurait et il répétait semble-t-il qu'il aimait Isabelle Gaston. L'avocat a donc dit au jury que ce n'était pas de la haine ou de la colère qu'il éprouvait envers son ex-femme. Il manifestait plutôt de la souffrance et du désarroi.

Guy Turcotte écoute son avocat la tête baissée, les yeux fixant le sol. Les parents de l'accusé, aussi grands-parents des petites victimes, sont toujours à ses côtés. Ils prennent continuellement des notes. Les plaidoiries reprendront lundi.

 

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