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Labeaume se qualifie lui-même de «vieux frustré»

s�ance du conseil de ville de Quebec, le maire R�gis Labeaume donne un point de presse sur l'immigration syrienne

Daniel Mallard/Agence QMI

Admettant un écart de langage dans le dossier des réfugiés, Régis Labeaume s’est lui-même qualifié, jeudi, de «vieux frustré».

Cette pointe d’autodérision était visiblement destinée à éteindre la polémique suscitée par ses déclarations de mardi. Le maire de Québec a répété avoir dit, dès le début, que sa préférence pour l’accueil prioritaire des orphelins et de familles – plutôt que des «gars de 20 ans frustrés» – correspondait à un vœu «utopique» et non pas à une recommandation formelle au gouvernement.

«Les gars frustrés : je n’aurais pas dû dire ça. Dans le fond, c’est moi le vieux frustré. Les caricatures avaient raison», a-t-il lancé en impromptu de presse.

Sur le fond des choses, M. Labeaume n’a néanmoins exprimé aucun regret, même si les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale se sont distancés de ses propos controversés. Selon lui, «il y en a qui ont fait un drame pour rien [...] Je suis ‘‘fru’’ parce qu’on [la Ville] était les premiers à être prêts [à recevoir les réfugiés]. Ça fait des semaines qu’on pose des questions et on n’a pas de réponses.»

Peur et inquiétude

M. Labeaume a déploré le fait que «les politiciens banalisent la peur et l’inquiétude des gens».

«Les gouvernements doivent instaurer un dialogue avec la population. Il faut qu’il y ait un minimum de préparatifs», a-t-il analysé.

Le maire a également regretté que l’on «n’ait aucune idée de qui va payer» la facture associée à l’arrivée et à l’installation des réfugiés. «Est-ce la ville qui va rester avec la facture ? Personne n’a répondu à nos questions. Je n’ai aucun problème avec ça, mais ça va coûter beaucoup d’argent», a-t-il développé.

Une série de réunions consacrées à l’arrivée imminente des premiers réfugiés auront lieu dès le début de la semaine prochaine. Une rencontre avec le nouveau ministre de l’Immigration et des Réfugiés, John McCallum, se déroulera à Ottawa dans environ une semaine.

«C’est tellement confus tout ça, a indiqué Régis Labeaume. Je vais m’asseoir et je vais essayer de comprendre ce qui se passe. Quand t’apprends par la bande qu’il y a un contingent [de réfugiés] qui arrive le 1er décembre, c’est pas drôle.»

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