Le ministre de l’Éducation, François Blais, a donné des précisions, dimanche, sur la façon dont seront utilisés les 80 millions $ supplémentaires en éducation annoncés la semaine dernière dans la mise à jour économique de son collègue des Finances.
Ces fonds permettront l’ajout de 800 nouvelles ressources, dont 600 seront des enseignants, a indiqué le ministre Blais au cours d’une conférence de presse à Québec, dimanche.
Avec ces 80 millions $ supplémentaires, Québec veut notamment augmenter l’aide auprès des élèves en difficulté, lutter contre le décrochage et aider les communautés locales.
Parmi les nouvelles mesures pour atteindre ces cibles: ajouter des ressources en lecture et écriture, ainsi que l’accélération de l’implantation de la maternelle 4 ans en milieu défavorisé, augmenter l’aide individualisée en mathématique, science et français au secondaire, soutenir les étudiants ayant des besoins particuliers dans les collèges, et contribuer à la vitalité des villages en augmentant le nombre d’enseignants.
«En prévenant les difficultés scolaires dès le plus jeune âge et en offrant un soutien approprié à ceux qui en éprouvent dans des moments clés de leur parcours scolaire, nous agissons là où ça compte», a déclaré le ministre Blais.
Les annonces du ministre Blais ont reçu un accueil mitigé dans le milieu syndical.
«En éducation, chaque sou compte, on est donc satisfaits de voir le ministre se réveiller en ajoutant des sommes, mais plusieurs questions demeurent, notamment quant aux garanties de la distribution de ces sommes», a dit la présidente de la CSQ, Louise Chabot.
D’autre part, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) se demande «comment le ministre est en mesure d'affirmer que cet argent permettra l'embauche de 600 enseignants supplémentaires, alors que leur nombre est déterminé par une convention collective qui n'est pas encore signée».
La Fédération québécoise des municipalités (FMQ), quant à elle, se réjouit des réinvestissements en éducation, particulièrement en ce qui concerne l’augmentation du nombre d’enseignants dans les villages.
«La fermeture des institutions scolaires dans les petites communautés est un drame qu'il faut à tout prix éviter. L'annonce du ministre est un pas dans la bonne direction. Nous attendons toutefois d'en connaître davantage sur les critères d'utilisation de ces nouvelles sommes», a dit le président de la FQM, Richard Lehoux.