Le maire de Saguenay réitère sa volonté d'accueillir des réfugiés syriens. «Ils ont besoin de support et d'accompagnement à tous les niveaux», plaide Jean Tremblay.
Le gouvernement fédéral a sélectionné 13 villes pour accueillir des réfugiés syriens, mais le Saguenay-Lac-Saint-Jean n’en fait pas partie. La région n'aurait pas tous les outils pour procéder rapidement à un tel accueil.
Jean Tremblay croit toutefois que c’est possible de venir en aide à des familles syriennes, lui qui a d’ailleurs rencontré le premier ministre, Philippe Couillard, afin de lui en faire part.
«C'est vu d'un bon œil que Saguenay donne son appui à cette démarche. C'est des gens qui vivent avec un stress post-traumatique. Ils arrivent ici désorganisés, troublés», explique-t-il.
Pour Jean Tremblay, l'intégration des réfugiés syriens en sol saguenéen peut se faire avec succès en misant sur l’emploi, malgré l'éloignement de la région.
«Les gens qui s'en viennent, pour la plupart, sont instruits. Un diplôme universitaire qui vient de Bagdad, c’est aussi bon que celui qui vient de Chicoutimi», croit-il.
Le service de main d'œuvre externe du Saguenay, qui aide les immigrants à s'intégrer, croit également que l'accueil des Syriens est possible à Saguenay. Il faudra toutefois un peu de temps pour pouvoir bien organiser les ressources d’aide, surtout que la clientèle parle arabe.
Jean Tremblay admet qu’il y aura un travail de sensibilisation à faire auprès de la population.
«On l’est (raciste), il faut l’admettre. Pas seulement au Saguenay, un peu partout. On a un effort à faire», conclut-il.