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La Finlande va tester une allocation pour tous

Agence France Presse

La Finlande projette de tester en 2017 une allocation mensuelle pour chaque citoyen, sans conditions, pour réformer sa protection sociale et réduire la dépense publique, a annoncé mardi la caisse d'assurance sociale (Kela).

Cette expérimentation pourrait amener ce pays membre de la zone euro à simplifier à l'extrême son système de prestations sociales couvrant le chômage, le logement, les études ou le congé parental.

Les modalités exactes de cette allocation sont étudiées par des experts. Ils doivent soumettre au gouvernement de droite courant 2016 leurs propositions sur le montant adéquat et sur les réformes de la fiscalité et de la protection sociale afférentes.

Seule certitude : «le lancement de l'expérimentation d'un revenu de base universel est prévu pour 2017», a indiqué la Kela dans un communiqué.

Traditionnellement défendue par la gauche, l'idée a figuré dans le programme électoral du centriste Juha Sipilä, qui a remporté les législatives en avril. Elle est soutenue par une bonne partie de la classe politique finlandaise, sous des formes différentes.

Le gouvernement, favorable à l'austérité, espère parvenir à une protection sociale moins coûteuse pour l'État et qui éliminerait la crainte de perdre telle ou telle prestation si on accepte un emploi.

«Un revenu de base global remplacerait d'autres prestations et donc il faut qu'il soit plutôt consistant, aux environs de 800 euros (environ 1185$)  par mois», déclarait en octobre dans la presse le directeur de la recherche de la Kela, Olli Kangas.

Cette somme ne permet de vivre que très chichement en Finlande. Un ménage moyen dépense 3000 euros (environ 4440$) par mois d'après l'institut statistique national, et le revenu net disponible moyen dépasse 2100 euros (environ 3110$)  par personne selon l'OCDE.

Au cours de sa campagne électorale, M. Sipilä a prôné une expérimentation régionale avant d'étendre éventuellement la mesure à tout le pays. «La situation de la Finlande est si grave que nous avons besoin du courage d'expérimenter et trouver des solutions nouvelles», disait-il en 2014.

Ses sept premiers mois au pouvoir n'ont pas permis à l'économie de sortir de la récession dans laquelle elle est plongée depuis 2012, victime d'une perte de compétitivité, d'un vieillissement rapide de la population et d'une conjoncture défavorable chez ses grands partenaires commerciaux dont la Russie.

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