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L'intégration des immigrants amène son lot de défis

L'arrivée massive d'immigrants a considérablement changé le portrait de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) ces dernières années. Cet automne, la CSRS a dû ouvrir quatre nouvelles classes d'accueil après la rentrée scolaire de septembre.

Le nombre de classes d'accueil est passé de 11 à 15 en moins de 4 mois. À l'école de la Sainte-Famille de Sherbrooke, l'enseignante Stéphanie Tremblay doit composer avec des petits en provenance de plusieurs pays du monde.

«Les enfants viennent majoritairement d'Afghanistan, mais j'ai aussi quatre élèves d'une même famille de Centrafrique. J'ai aussi des petits du Congo de l'Iran et de l'Irak». La plupart sont arrivés il y a moins de deux mois.

«J'ai 11 ans et j'aime le sport et la musique», nous a confié une élève venue 'Afghanistan. «Dans mon pays, il y avait beaucoup de guerre et de talibans. C'est pour cela que nous sommes venus au Canada», nous a confié un autre élève par la voix de son interprète. Pour bien communiquer avec ses élèves et les comprendre, l'enseignante utilise plusieurs stratégies.

«Je me sers beaucoup de pictogrammes, de dessins et j'utilise aussi le mime. Je leur parle en français, mais je connais quelques mots d'arabe et de dari, une des langues parlées en Afghanistan. Au quotidien, elle intègre quelques mots dans ses activités pour développer leur attention et leur concentration tout en intégrant les notions pédagogiques. «Ils sont éveillés, ils sont curieux et ils veulent apprendre».

Le nombre d'élèves immigrants bénéficiant des services d'accueil et de soutien à l'apprentissage du passé est passé de 111 en 1990-1991 à 555 en 2013-2014 à la CSRS. Une croissance constante de sorte que 23,4 % des élèves de la CSRS sont aujourd'hui issus de l'immigration.

«Ils ont un parcours migratoire très différent les uns des autres, alors il faut nous ajuster», a précisé la directrice de l'école de la Sainte-Famille, Caroline Taillon.

«Il y a des enfants qui n'ont jamais fréquenté une école formelle. Certains n'ont jamais tenu une paire de ciseaux, alors que d'autres n'ont jamais dessiné», a-t-elle raconté.

Des temps pour décompresser sont laissés aux élèves qui sont stimulés et parfois même fatigués devant la nouvelle charge de travail. D'ici quelques jours, ils seront graduellement intégrés aux autres élèves.

«Très bientôt ils iront se présenter, mais pour le moment, on ne peut pas les laisser libres dans la cour d'école. Ils ont besoin de sécurité», a expliqué l'enseignante.

Tranquillement, ils apprivoiseront leur nouveau milieu de vie.

«Notre objectif est de leur redonner une enfance, le plus possible. Nous voulons leur offrir un milieu stimulant ou l'enfance reprendra sa place», a promis la directrice.

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