Les autorités fédérales croient qu'il est toujours possible de respecter la cible d'accueillir 10 000 réfugiés syriens au Canada d'ici la fin de 2015, bien qu’elles reconnaissent qu’il s’agit d’un défi. Il faudra qu’il en arrive en moyenne 600 par jour au cours des 15 derniers jours de l'année.
Le ministre de l'Immigration, John McCallum, a précisé mercredi que des circonstances hors du contrôle du gouvernement pourraient empêcher l’atteinte de la cible. Il a cité en exemple une famille devant prendre l’avion le 28 ou 30 décembre, mais qui doit retarder son départ pour s’occuper de choses de dernières minutes.
«Ce que je peux vous dire c’est qu’on travaille extrêmement fort, des milliers de personnes travaillent extrêmement fort, pour que 10 000 personnes arrivent avant la fin de l’année», a indiqué M. McCallum en conférence de presse.
«On fait le mieux qu’on peut faire pour arriver à cet objectif, mais rien dans la vie est tout à fait 100 % garanti, a continué le ministre.
Ottawa s'attend à ce qu'il y ait bientôt une moyenne de deux arrivées par jour en provenance du Moyen-Orient d'ici la fin de l'année. Les avions commerciaux nolisés peuvent accueillir environ 300 passagers. Le prochain vol arrivera vendredi à Toronto, depuis Beyrouth.
Quelque 1100 réfugiés sont arrivés au pays dans le cadre du plan de réinstallation des réfugiés syriens du gouvernement Trudeau. Il y a près de 15 800 demandes de réinstallation en cours de traitement. Des demandes ont été mises de côté ou rejetées pour des préoccupations en matière de sécurité.
Le gouvernement indique aussi que plusieurs des quelque 10 000 Syriens qui hésitaient à venir au Canada ont maintenant exprimé le désir de venir s'établir au pays.
Le gouvernement fédéral a fixé à la fin de février 2016 son engagement d'accueillir 25 000 réfugiés syriens au Canada. Ces derniers se sont exilés au Liban, en Jordanie et en Turquie pour fuir la guerre civile dans leur pays.
Le gouvernement Trudeau a aussi annoncé mercredi qu'Ottawa ne poursuivra pas les procédures en cour concernant les changements apportés en 2012 au Programme fédéral de santé intérimaire pour les réfugiés, qui diminuaient la couverture de soins de santé limitée.
Les changements étaient contestés par des médecins.
En 2014, la Cour fédérale a statué que les changements apportés contrevenaient à la Charte canadienne des droits et libertés. Le Parti libéral s'était engagé à rétablir entièrement le Programme.