Il est bien difficile de faire la critique du nouveau Star Wars, alors que Disney et Lucasfilms ont exigé par écrit aux journalistes présents au visionnement de presse de passer sous silence tous les rebondissements et autres éléments d’intrigue.
Le retour dans cette galaxie bien lointaine vous semblera ici probablement nébuleux, puisque certains éléments nécessaires à la compréhension de l’histoire ne peuvent être décrits, afin de ne pas «gâcher le plaisir des cinéphiles à travers la planète», nous a-t-on dit.
Le Premier ordre, établi sur les ruines de l’Empire, cherche à tout dominer, et ce, grâce à la poigne de fer de Kylo Ren (Adam Driver). Pour aider la Résistance, un pilote du nom de Poe Dameron (Oscar Isaac) doit absolument faire parvenir quelque chose à quelqu’un (impossible de vous dire ni quoi ni de qui il s’agit), qu’il cache dans un droïde répondant au nom de BB-8 (une réussite totale).
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Dans son entreprise, il se fait aider par Finn (John Boyega), un stormtrooper repenti. Sur la planète Jakku, une certaine Rey (Daisy Ridley, sous de faux airs de Keira Knightley) récupère des épaves, tombe sur BB-8 et Finn et se retrouve à aider des gens (dont nous devons taire les noms) à se battre contre des forces innommables pour parvenir à des fins qu’il n’est pas question de préciser.
D’entrée de jeu, ce qui frappe, c’est la ressemblance avec le tout premier Star Wars, celui sorti en 1977. Les dunes? Elles y sont. Le désert? Il y est lui aussi. Le Millenium Falcon? Également. De même qu’un bar peuplé de créatures étranges. Sans oublier les vaisseaux typiques de l’Empire qu’on retrouve aussi. Cela inclut l’intrigue devant être tenue secrète, qui possède le même ressort scénaristique de base que dans Un nouvel espoir.
Certes, on baigne dans la nostalgie la plus sympathique quand les personnages de la trilogie originale – Han Solo (Harrison Ford) et son fidèle Chewbacca (Peter Mayhew), Leia (Carrie Fisher), Luke Skywalker (Mark Hamill) - apparaissent à l’écran. Le charme opère encore, même si J.J Abrams aurait dû s’abstenir de faire courir Han Solo en raison de son âge et aurait pu combler quelques vides béants de l’histoire.
Visuellement, on sent la patte caractéristique d’Abrams (qui aurait pu éviter ses fameux reflets bleus surutilisés depuis Fringe), l’homme prenant un plaisir évident à nous plonger dans des batailles spatiales réussies et dans des scènes de destruction impressionnantes.
On regrette néanmoins les trop nombreux parallèles avec Un nouvel espoir ainsi que les scènes qui s’étirent inutilement, faisant parfois penser à une sorte d’édition spéciale. À force de vouloir absolument se réclamer de la trilogie originale, le coscénariste et cinéaste n’invente rien et recycle à foison. Divertissant? Oui. À couper le souffle? Non.
Note: 3,5 sur 5
Voici la reproduction de l’engagement pris par les journalistes et les critiques de cinéma qui assistaient au visionnement de presse de «Star Wars: Le réveil de la force» ce mardi au cinéma Banque Scotia.
«Nous vous demandons de ne pas dévoiler l’intrigue ou les détails de l’histoire lors de votre critique / couverture. En signant ce document, vous confirmez avoir pris connaissance et acceptez de vous soumettre aux demandes mentionnées ci-haut.»